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Chine : La bulle immobilière bat son plein

Pékin, des écarts de prix entre 30 et 50 %

Pékin, des écarts de prix entre 30 et 50 % - dr

La bulle s’est étendue à l’ensemble des grandes villes chinoises. Une étude réalisée pat l’Académie des Sciences Sociales montre que c’est à Fuzhou, capitale de la province du sud-ouest du pays, que le marché immobilier a le plus d’écart avec la valeur réelle des biens, soit une inflation de 70 %.

Cette étude, que cite le China Daily, mesure l’état de la bulle immobilière en Chine grâce à un indice d’inflation des prix portant sur le rapport entre la valeur des biens et les prix du marché. Elle a porté sur 35 métropoles grandes et moyennes, et montre que « la bulle présente, dans 1 cinquième des villes, une surévaluation de plus de 50 % des prix », rapporte le quotidien. Pékin, Shanghai et Shenzen figurent parmi les 11 villes dont l’inflation se situe entre 30 et 50 %. En moyenne, sur l’ensemble des villes analysées, la bulle montre 29,5 % de hausse des prix, et seules quelques villes échappent encore au phénomène : Taiyuan, Hohhot ou encore Yinchuan.

« Une politique incohérente »

La Bank of China a pourtant tenté d’endiguer la bulle, en décidant en octobre dernier d’augmenter ses taux d’intérêts, « pour la première fois depuis trois ans », indique le quotidien, afin de combattre l’inflation. Le gouvernement chinois a également fait pression sur les banques, en adoptant des mesures restrictives quant à l’octroi d’un crédit pour l’achat d’un troisième bien immobilier. Selon les experts de l’Académie des Sciences Sociales, malgré ces mesures, le marché immobilier continue à faire face à de nombreux problèmes. « La cible du gouvernement n’est pas claire et sa politique est incohérente », attaque Ni Pengfei, directeur du Centre de recherches pour la ville et la compétitivité au sein de l’Académie.

Léo Monégier