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Crise espagnole : L'immobilier jusqu'à 70 % moins cher

La Costa del Sol : Le rêve espagnol vire au cauchemar

La Costa del Sol : Le rêve espagnol vire au cauchemar - Wikimedia

Les banques espagnoles, détentrices de nombreux actifs immobiliers devenus invendables après la bulle de 2008, tentent aujourd’hui de s’en séparer par tous les moyens. D'importantes ristournes sont proposées.

L’immobilier est mal en point dans la péninsule ibérique. Les biens décotés par la crise sont bradés par les banques, selon l’AFP. Les principales banques ont en effet décidé de se séparer au plus vite de ces actifs immobiliers « toxiques », ayant subi d'importantes décotes durant la crise : la première banque du pays, Santander, a promis de le faire avant 2013, et la deuxième, BBVA, a estimé qu’il lui faudrait entre 18 et 21 mois, rapporte l’agence de presse.

« Logements sur la côte à partir de 36 700 euros »

Résultat, les rabais conséquents sur les prix fleurissent dans le pays, même dans ses endroits jadis les plus recherchés, comme la Costa del Sol dans le sud. Ainsi, par exemple, « un appartement de deux chambres, qui coûtait avant 400 000 euros, est désormais proposé à 250 000 » indique l'agence de presse. Soit 30 % moins cher.

Il n’est pas rare non plus de voir des annonces proposant un rabais de 60 %, voire plus sur les prix : « Remises de jusqu'à 70% jusqu'au 30 septembre », ou encore « logements sur la côte à partir de 36 700 euros », peut-on lire sur les descriptifs de biens à l’agence Solvia, en charge de la commercialisation des biens détenus par l'établissement de crédit Banco Sabadell. Mais même en dépit de ces annonces, qui peuvent paraître très alléchantes, les clients ne se bousculent pas dans les agences immobilières locales. Ainsi, une belle résidence en bord de mer, détenue par une autre banque, affiche-t-elle un taux d'occupation de seulement 50 %.

Les acquéreurs internationaux, la dernière chance ?

Du fait d'une économie qui tourne au ralenti et d'un taux de chômage record dépassant les 24 %, la majorité des nationaux sont exclus du marché. Les agences misent donc fortement sur la clientèle internationale. Or, par un heureux hasard, « un tiers des 676 000 logements neufs en vente se trouvent justement sur la côte », explique à l’agence de presse José Manuel Galindo, président de l'Association des promoteurs et constructeurs d'Espagne.

Et l'expert de conclure, en restant optimiste : « Nous regardons vers les pays de l'Union européenne mais aussi vers les pays émergents, par exemple la Russie et d'autres marchés comme peut l'être la Chine ».

Léo Monégier