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Dubaï, toujours au bord du gouffre immobilier

Les grattes-ciel, symboles de la croissance immobilière de Dubaï

Les grattes-ciel, symboles de la croissance immobilière de Dubaï - dr

Le petit émirat n’en finit pas de payer sa croissance fulgurante et ses « folies immobilières ». Le pays est au bord de la faillite financière et la situation son patrimoine immobilier est loin de s’améliorer. Il ne doit son salut qu’à son richissime voisin Abu Dhabi.

Lorsqu’on parle de Dubaï aujourd’hui, plusieurs images nous viennent en tête. Tout d’abord celles d’immenses centres commerciaux climatisés ainsi que de gigantesques complexes hôteliers et immobiliers, domptant la nature, tel « The Palm ». Cet îlot, en forme de palmier, a en effet totalement été créé artificiellement. Au bout de celui-ci, s’élève triomphant, l’hôtel Atlantis, symbole de la réussite et de la croissance Dubaïote. Mais Dubaï évoque désormais d’autres représentations : celles de centaines de grues abandonnées et d’immeubles non terminés. La Tribune mentionne ainsi les propos de CBRE, numéro un mondial de l'immobilier, qui précise que « plus de 1,8 million de mètres carrés de bureaux - l'équivalent de 40 % des surfaces existantes - doivent encore être livrés au cours des quatre prochaines années ».

Des prix en chute libre

Les promoteurs sont tenus par des contrats de livrer les bureaux et de finir les constructions, or les taux d’occupations sont extrêmement bas. « Résultat, les prix des bureaux, qui ont déjà chuté de 60 % depuis la mi-2008, devraient encore baisser de 10 % cette année, selon Standard Chartered », cité par le quotidien. Les loyers suivent la même tendance d’après Dubai International Financial Center.

Le pays cherche donc à se restructurer et songe même à vendre quelques joyaux de la couronne, en ouvrant le capital de grandes entreprises publiques à des fonds privés. La Tribune annonce ainsi que « Dubai Holding Commercial Operations Group, Dubai International Capital, ou encore le promoteur Nakheel renégocient leur dette » mais que son voisin Abu Dhabi pourrait profiter de cette faiblesse pour contrôler une partie des établissements du pays. En effet, « le fonds souverain d'Abu Dhabi (Adia) gère à lui seul 600 à 800 milliards de dollars » conclut le quotidien.

Nastasia Desanti