En Autriche, il sous-loue son HLM sur Airbnb et se retrouve à la porte
Un habitant qui sous-louait via Airbnb une pièce de son logement social à Salzbourg, la ville de Mozart, s'est vu signifier la fin de son bail par cette municipalité autrichienne, qui a dénoncé une pratique "inacceptable".
Bénéficiaire d'un logement de 44 m2 pour un loyer très avantageux, le locataire, très bien noté sur la plateforme, est soupçonné d'avoir perçu de cette façon jusqu'à 1.700 euros par mois depuis trois ans.
"S'enrichir grâce à des logements bon marché est totalement inacceptable", a estimé dans un communiqué Anja Hagenauer, adjointe au logement de cette ville très touristique et mondialement réputée notamment pour son Festival d'opéra.
La première affaire de ce genre dans la ville
La municipalité a précisé avoir été alertée par le voisinage. Elle a souligné que cette infraction est la première constatée dans le parc immobilier qu'elle exploite.
Les locations via Airbnb, en plein essor, font le bonheur des voyageurs qui bénéficient d'une offre d'hébergement étendue mais sont régulièrement accusées de tendre les marchés immobiliers, de susciter des nuisances et de désavantager les professionnels du tourisme.
En France, dans les logements HLM, "il est interdit de louer en meublé ou de sous-louer un logement, meublé ou non, sous quelque forme que ce soit, sous peine d'une amende de 9.000 €", comme l'explique l'article L442-8 du Code de la construction et de l'habitation (CCH). Toutefois, avec l'accord de son bailleur, on peut sous-louer une partie du logement "à des personnes de plus de soixante ans ou à des personnes adultes présentant un handicap", détaille l'article 442-8-1 du même CCH.
(Avec AFP)