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Espagne : Conjoncture difficile pour l'immobilier résidentiel

L'immobilier madrilène peine à remonter la pente

L'immobilier madrilène peine à remonter la pente - dr

Le marché immobilier espagnol ne laisse que peu de place à l’optimisme, « au moins pour les 12 à 18 mois à venir », estiment les observateurs de la Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS). Prix en baisse, faible niveau de prêts accordés, tous les indicateurs restent en berne.

Des perspectives de croissance qui « se détériorent » dans la péninsule ibérique. Tel est, en tout cas, la toile de fond dépeinte par la RICS. Pour ce qui est du nombre de prêts immobiliers accordés chaque mois, l’Espagne s’en tient à un plafond de 60 000. Soit « près du plus faible niveau enregistré depuis 2003 et environ 66 % en-deçà du pic de janvier 2007 », expliquent ces observateurs des marchés immobiliers internationaux.

Les prix des logements en général, neufs comme anciens, sont également à la baisse. Ils se situent en moyenne à un niveau de 15 % au-dessous de leur pic. Selon l’indice de l’Institut national de la statistique espagnol (INE), cité par la RICS, les logements anciens ont montré au deuxième trimestre une baisse de 16 %, contraction qui atteint 23 % pour le segment du neuf.

L'immobilier suspendu au taux de chômage

Avec la crise que traverse la zone euro, le pessimisme est donc de rigueur, au moins durant une période d’un an à un an et demi, juge la RICS. Les perspectives de croissance espagnole sont dans le rouge, le niveau de chômage devant par ailleurs dépasser le taux record de 23 %. En bref, « jusqu’à ce que le marché de l’emploi reprenne des couleurs, l’immobilier ne devrait pas trouver de levier dans le court terme », conclut l’analyse.

Léo Monégier