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Espagne : Une commune endettée pour 500 ans

Un village de la province de Zomara, en Castilla-y-Léon

Un village de la province de Zomara, en Castilla-y-Léon - dr

Un village de la communauté autonome espagnole de Castille-et-Léon mettra 500 ans à rembourser sa dette, nous raconte Le Point. L'une des victimes « des ravages de la crise immobilière et de l'irresponsabilité qui a régné durant la prospérité », selon l’hebdomadaire.

Dans la série de ces villes ruinées pour des générations, la commune de Peleas de Abajo en Espagne, qui ne compte que 250 habitants, acquiert une bien triste renommée. La dette municipale s'y élève « à 4,6 millions d'euros. Le maire nouvellement élu a fait les comptes : 18 400 euros par tête. Il lui faudrait cinq siècles pour rembourser cette ardoise ! », explique Le Point. Pour satisfaire ses créanciers, le village a été contraint de se séparer de nombreux emplois, mais aussi de la plupart de son patrimoine, de ses propriétés et des forêts communales. Aujourd’hui, il est réduit à à peau de chagrin : « l'édifice de la mairie, où une seule personne est salariée », explique le magazine.

« Crise du crédit et népotisme opaque »

Comment en est-on arrivé à une telle situation ? « Crise du crédit et népotisme opaque » après l’ère Franco ont plongé la commune dans le marasme économique, et ont condamné la bourgade à devoir « 2,7 millions d'euros aux banques, la moitié au fisc, et le reste à des fournisseurs ou à la Sécurité sociale », raconte Le Point.

La crise immobilière qui a sévi dans le pays a particulièrement affaibli les petites communes, au bord du gouffre. Même si les grandes ne sont pas non plus épargnées non plus, à l’instar de Madrid, qui reste débitrice de quelque 6,8 milliards d’euros. D’après l'hebdo, en règle générale dans la plupart de ces villages, « entre 10 et 20 % des employés sont mis à la rue ».

Léo Monégier