Guerre entre Paris et Airbnb: la Commission européenne est saisie
Le torchon brûle toujours entre Airbnb et les villes européennes. Paris et treize autres villes ou régions ont saisi la Commission européenne pour qu'elle s'empare du dossier des locations saisonnières illégales, selon Le Figaro. La mairie de Paris estime que les plateformes ne mettent pas en place des dispositifs suffisamment efficaces pour lutter contre ce fléau.
La discorde n'est pas nouvelle. Les villes estiment qu'Airbnb et autres ne se conforment pas aux dispositifs réglementaires locaux, tel que l'obligation d'enregistrement et la suppression des annonces qui ne font pas figurer le numéro d'enregistrement ou dépassent la durée de location autorisée de 120 jours par an.
Les plateformes, elles, se fondent sur le droit européen qui interdit de mettre en place une surveillance généralisée de l'activité des utilisateurs. "Nous considérons que le dispositif mis en place par la Ville de Paris contrevient à la réglementation européenne comme à la Constitution française", nous explique Airbnb. À Bruxelles de trancher donc.
"Des mesures simples et claires"
La mairie de Paris affirme que 80% des 50.000 annonces ne disposent pas de numéro d'enregistrement. De son côté, Airbnb affirme "travailler avec le gouvernement et les autres plateformes de location meublée touristique à la mise en oeuvre de mesures simples et claires pour encourager les parisiens à louer leur logement d’une manière responsable".
Une audience a eu lieu mardi 2 octobre devant le Tribunal de grande instance de Paris qui lui aussi devra trancher la question. Une réponse est attendue dans trois semaines.