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Hong Kong est toujours la ville la plus chère du monde pour les expatriés, Paris très loin derrière

Vue de Hong Kong

Vue de Hong Kong - Anthony Wallace - AFP

Le baromètre Mercer classe 209 villes les plus chères du monde pour les expatriés. Pour la troisième année de suite, Hong Kong est numéro 1. Paris recule de la 47ème à la 50ème place.

Hong Kong reste la ville la plus chère du monde pour les expatriés pour la troisième année de suite, selon la dernière édition publiée mardi du baromètre annuel du cabinet Mercer, qui classe 209 villes à travers le monde. Six villes parmi les dix plus chères sont situées en Asie, trois en Suisse (Zurich 4e, Berne 8e et Genève 9e), et une (New-York 6e) aux Etats-Unis.

En deuxième position, la capitale du Turkménistan, Achkhabad, est une ville frappée par "une crise économique qui entraîne une pénurie de devises, donc des problèmes pour importer", mais où ne vivent pas beaucoup d'expatriés, a expliqué à l'AFP Jean-Philippe Sarra, leader mobilité chez Mercer France. Tokyo recule de la 2e à 3e place et Singapour de la 3e à la 5e position. Les variations de taux de change comme l'inflation influent sur ces évolutions. "La force du dollar a fait augmenter les coûts pour les expatriés dans les villes américaines", selon le communiqué de Mercer. Outre New-York qui gagne trois places par rapport à 2019, San Francisco se maintient à la 16e place et Los Angeles avance d'une place de la 18e à la 17e.

Paris 50e, Lyon à la 123e place

En France, Paris recule de la 47e à la 50e place en raison de la baisse de l'euro par rapport au dollar, tandis que Lyon reste à la 123e place. Londres gagne quatre places et devient la 19e ville la plus chère parce que la livre "gagne en valeur par rapport à toutes les grandes monnaies mondiales". Les villes les moins chères sont Karachi, au Pakistan (205e), Bichkek et Tachkent (206e), Windhoek (208e) et Tunis (209e). "On a fait notre relevé de prix en février et en mars" quand "la plupart des pays du monde n'étaient pas encore impactés par la crise", précise Jean-Philippe Sarra.

Sur un autre relevé de prix réalisé en avril mais sur un échantillon de biens et de services et un nombre de villes beaucoup plus limité, on a noté "aucun impact" sur le classement, a encore indiqué le responsable de Mercer. A l'avenir, la crise du coronavirus pourrait toutefois avoir des conséquences sur l'expatriation de salariés par les entreprises. "Il y aura des changements mais on ne sait pas encore dans quelle mesure la crise aura un impact sur la mobilité", selon Jean-Philippe Sarra qui explique qu'"il y a des expatriés qui n'ont plus vraiment envie de rester ou de partir en expatriation".

Méthodologie: L'étude compare les coûts de plus de 200 produits et services dans chaque ville répartis en grandes catégories (logement, transports, nourriture, vêtements, articles ménagers et divertissement). Cette 26e enquête annuelle de Mercer sur le coût de la vie et du logement révèle que des facteurs spécifiques tels que les variations de change, l'inflation des coûts des biens et des services et l'instabilité des prix des logements sont essentiels pour déterminer le coût des packages d'expatriation pour les collaborateurs en mission internationale.

Les gouvernements et les grandes entreprises utilisent les données de cette enquête pour protéger le pouvoir d'achat de leurs salariés en mission à l'étranger ; les données concernant les frais de location d'un logement permettent d'évaluer les indemnités de logement versées aux expatriés. Le choix des villes figurant dans l’enquête dépend de l'importance des demandes de données formulées à leur sujet.

Avec AFP

D. L.