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Immobilier : 0,5 % des acquéreurs à Paris sont Chinois en 2010

La Chine exporte ses investisseurs malgré elle

La Chine exporte ses investisseurs malgré elle - dr

Les acquéreurs chinois ont représenté 0,50 % de l’ensemble des ventes résidentielles à Paris en 2010, selon Knight Frank. Ils n’étaient que 0,33 % en 2009.

Les capitales du monde entier ont attiré les investisseurs chinois : à Londres, ils étaient 1,15 % du total des acquéreurs en 2010 ; 0,75 % à New York, et le taux monte à 20 % pour Sydney, révèle Knight Frank. Cette appétence pour les marchés immobiliers internationaux, qui a débuté voici quelques années, s’est particulièrement vérifiée en 2010. Cela, en dépit de la réglementation de Pékin, qui limite l’investissement hors du territoire aux citoyens Chinois à 50 000 dollars par an. Leur destination de prédilection : « sans surprise, les investisseurs chinois sont le plus visibles à Hong Kong, où les prix des résidences de prestige ont quasiment doublé en l’espace d’un an », révèle le Financial Times.

Des biens entre 1,5 et 2,5M€

A Londres, le phénomène est tel que « les agences immobilières recrutent du personnel parlant le mandarin », explique le journal économique. « 2,3 % de l’ensemble des acquéreurs étrangers dans les meilleurs quartiers londoniens étaient Chinois, entre juin 2009 et juin 2010 », selon Knight Frank. A New York, les businessmen chinois privilégient les propriétés entre 1,5 et 2,5 millions de dollars, « soit pour investir, soit comme résidence secondaire », explique au quotidien Kathryn Higgins, de chez DJK Residential. Sur cette arrivée massive d'une classe aisée venant de Chine, l'ex-président de la Royal Institution of Chartered Surveyos (RICS), Nick Brooke, prévient : « Je vois Singapour et Kuala Lumpur comme leur cibles potentielles, à l'avenir ».

Léo Monégier