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Immobilier : La baisse des prix devrait se poursuivre au Portugal

La baisse des prix est plus particulièrement ressentie à Lisbonne

La baisse des prix est plus particulièrement ressentie à Lisbonne - dr

Baisse des prix et des transactions : les professionnels de l’immobilier portugais ne sont guère optimistes, selon une étude du RICS.

Les professionnels de l’immobilier portugais broient du noir. La dernière enquête du Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS) montre que ses membres au Portugal sont, cette fois encore, plus nombreux à avoir observé une baisse plutôt qu’une hausse des prix des logements au cours des trois derniers mois (septembre - novembre). Le solde des réponses, obtenu en soustrayant le pourcentage d’agents constatant une baisse à la proportion de ceux ayant enregistré une hausse, ressort à -55, contre -52 le mois dernier (pour la période août – octobre) et -45 il y a deux mois (juillet – septembre).

Inadéquation entre offre et demande

Selon le RICS, cette nouvelle dégradation, plus particulièrement marquée dans les régions de Lisbonne et de l’Algarve, est alimentée par une nouvelle contraction de la demande de logements, face à une offre qui, elle, ne cesse d’augmenter. « Les résultats de l’étude montrent que le nombre des nouvelles demandes de la part des acheteurs potentiels a baissé à un rythme plus soutenu qu’en octobre, tandis que le nombre de nouveaux mandats de la part des vendeurs continue d’augmenter - bien qu’à un rythme légèrement plus faible que celui du mois précédent », indique le RICS.

Interrogés sur les perspectives de prix au cours des trois prochains mois, les conseils se montrent pessimistes, avec un solde d’opinion de -57, contre -53 le mois dernier et -33 il y a deux mois. Pas d’amélioration en vue non plus sur le front des transactions, un nombre toujours plus important d’agents tablant sur une contraction plutôt qu’une progression du nombre de ventes immobilières au cours des trois prochains mois. « La morosité du marché résidentiel reflète largement les fondamentaux économiques, résume Josh Miller, économiste au RICS. Le marché de l’emploi est particulièrement mauvais avec un taux de chômage à 11 % de la population active, contre 10,2 % l’année dernier à pareille époque ».

François Alexandre