Immobilier : L’Irlande espère voir le bout du tunnel
Au cours des belles années de croissance, les secteurs de la construction et de l'immobilier ont contribué jusqu'à 23 % du produit intérieur brut (PIB). « Il existe un lien étroit entre l'évolution de la richesse économique du pays et les prix de l'immobilier », assure M. Franck Doonan, directeur du réseau d'agences Era Ireland, cité par Le Monde.
Le secteur de la construction sinistré
Alors que l’arrivée massive de populations émigrées, notamment venue des pays de l’Est, avait stimulée la demande, avec la création de 95 000 logements neufs en 2006 nous rappelle le quotidien, le départ aussi rapide de ces derniers avec la crise (60 000 en 2009), a du même coup, frappé durement le secteur. « L'immigration a été un facteur très positif pour la construction, mais depuis 2009, c'est l'exode, avec non seulement des travailleurs repartis vers leurs pays d'origine, mais de jeunes Irlandais qui s'expatrient dès la fin de leurs études » constate ainsi M. Doonan.
Dégringolade des prix
Les prix de l’immobilier ont entamé une chute en 2007 de 5 %, puis de 15% en 2008 pour atteindre les 21 % en 2009. Depuis 2006, les prix ont chuté de 40 % dans l'ancien et de 45 % dans le neuf précise Le Monde. Les observateurs espèrent cependant une reprise, car en 2010, la baisse des prix de vente a été contenue entre 2 % et 3 %. Mais même si les prix ont fortement baissé, les acheteurs restent peu solvables car ils souffrent du chômage (13 %) et « 42 % des emprunteurs immobiliers sont en "negative equity" la valeur de leur maison étant inférieure au capital qu'ils doivent encore à leur banque. »