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J.O. de Londres : La tour Orbit fait débat

La tour Orbit fait parler d'elle à quelques semaines des J.O.

La tour Orbit fait parler d'elle à quelques semaines des J.O. - Wikimedia

La tour emblème des Jeux olympiques de Londres créé la polémique. « Gigantesque gribouillis », « contorsion mutante », les quolibets ne manquent pas autour de l’œuvre du sculpteur britannique Anish Kapoor.

L’édifice de 120 mètres de haut, jouxtant le stade olympique dans le secteur de Stratford, à l’est de la ville, suscite un large mouvement de désapprobation chez les observateurs de la presse britannique. Et bien qu’il rappelle le grand 8 d’un parc d’attraction, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’amuse guère la galerie, tantôt qualifiée de « gigantesque gribouillis » par un journaliste du Times, tantôt de « contorsion mutante » par un critique cité par la chaîne CTV.

La « folie de Boris »

Mais la tour Orbit, également appelée « ArcelorMittal Orbit », est aussi mal perçue par un certain nombre de résidants. Pour leur part, ils y voient la dernière « folie de Boris », en référence au fait que l’ex maire de la capitale, Boris Johnson, avait impulsé sa réalisation. Pour autant, toute la presse ne s’est pas montrée hostile à la structure métallique, visible à 10 km à la ronde. The Telegraph a ainsi estimé que les Londoniens l’apprécieront bien après la cérémonie de clôture des J.O., le quotidien tablant sur une parfaite intégration dans le patrimoine culturel de la ville.

Une structure qui rappelle la tour Eiffel

Anish Kapoor a confié au Guardian s’être inspiré de la Dame de fer pour la conception de la tour Orbit, que ses courbes de métal en rouge vif ne sont en effet pas sans rappeler. « Je viens de lire toutes les critiques qu’avaient reçu la tour Eiffel lors de son ouverture au public », a-t-il déclaré. Mais si à l’époque « elle a été taxée d’objet le plus atrocement laid, on n’y pense plus à l’heure actuelle », a ajouté l’artiste, se disant tout de même étonné d’avoir reçu le feu vert de la part des autorités. Mais sur l’enchevêtrement des formes, leur complexité, l’artiste est clair : « Il y a des moments, en se promenant, où cela ressemble à une pagaille désordonnée, puis à un certain point, l’on entrevoit de petites harmonies et la clarté. C’est ce type d’impression que nous voulions donner, pas quelque chose qui se donne tout d’un coup, en une seule fois ».

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Léo Monégier