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"Juju Vallée", l'étrange cité du populiste qui prône l'expropriation des terres en Afrique-du-Sud

La "juju Vallée"

La "juju Vallée" - Guillem Sartorio - AFP

Le parti de Julius Malema prône l'expropriation sans indemnisation des terres, notamment celles encore aux mains de la minorité blanche. Ce dernier a construit sur un terrain privé, sans aucune autorisation, des baraques en tôles où logent 600 familles.

C'est une vaste étendue de baraques en tôles ondulées alignées au carré dans la ville sud-africaine de Polokwane (nord). Bienvenue à "Juju Vallée", le quartier où le héraut de la gauche radicale Julius Malema a donné un "chez-soi" à ses partisans.

Depuis près de trois ans, près de 600 familles y vivent au milieu des fleurs sur des petits lopins de terre soigneusement entretenus grâce, disent-elles, à la générosité de l'enfant du pays, le chef des Combattants pour la liberté économique (EFF). Les EFF sont arrivés sur la troisième marche du podium des élections législatives et régionales du 8 mai, promises au Congrès national africain (ANC) au pouvoir.

Construite sans autorisation

À quelques rares exceptions près, toutes les baraques sont recouvertes des affiches rouge vif du parti proclamant "notre terre et des emplois maintenant", son cri de guerre, ou plus d'appels pour "votez EFF". Pour faire face au manque criant de logements décents dont souffre la majorité noire d'Afrique du Sud, le parti de Julius Malema prône l'expropriation sans indemnisation des terres, notamment celles encore aux mains de la minorité blanche.

Selon le parti, la "Juju Vallée" s'est construite sans la moindre autorisation sur un terrain offert par un propriétaire privé. Les maisons ne disposent ni de l'eau courante, ni de l'électricité mais leurs occupants ne versent aucun loyer. "C'est pour ça que j'aime la Juju Vallée", se réjouit une de ses habitantes et inconditionnelle des EFF, Esther Letsoalo.

Non content d'y être logés gratuitement, les résidents affirment aussi que leur quartier est l'un des rares totalement épargné par la criminalité, un fléau en Afrique du Sud. Alors, comme la quasi-totalité de ses voisins, Godfrey Mattatse annonce fièrement qu'il a voté pour les EFF. "Le seul parti", dit-il, "qui se bat pour nous".

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Avec AFP

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