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L'accession à la propriété bloquée au Royaume-Uni

Les prix à l'achat sont inaccessibles pour une majorité des jeunes au Royaume-Uni

Les prix à l'achat sont inaccessibles pour une majorité des jeunes au Royaume-Uni - Pixabay

A cause de la flambée des prix, la part de jeunes propriétaires ne cesse de baisser outre-Manche, selon une étude de PwC.

Il n'y a pas qu'en France que l'accession à la propriété est à a peine. Envolée des prix de l’immobilier oblige, les jeunes du Royaume-Uni sont de plus en plus exclus du marché, selon une étude publiée mardi par PwC et citée par Les Echos. Ainsi, seuls 38% des 20-39 ans étaient propriétaires de leur résidence principale en Angleterre en 2013. Et leur part devrait se réduire de plus en plus : dans dix ans, ils ne seront plus que 26% d'après cette étude. Un scénario conforté par les prévisions sur l'évolution des taux d'intérêts. Au plus bas en ce moment depuis 2009, ils ne peuvent que remonter à l’avenir, prévoit PwC, ce qui contribuera à évincer encore davantage les primo-accédants. En toute logique, la proportion de locataires dans cette classe d’âge devrait donc bondir, passant de 45% à 59%.

Les plus âgés pas désavantagés

Mais les plus âgés devraient tirer leur épingle du jeu. Les trois quarts des plus de 55 ans seront propriétaires dans dix ans, rapporte le quotidien économique, soit à peu près autant qu’aujourd’hui. Une classe d'âge qui a profité de la hausse des prix. En moyenne, on atteint les 246.000 livres sterling (environ 350.000 euros) dans le pays, selon l'Office national de statistique (ONS). Dans le nord-est du pays, la région la moins chère de Grande-Bretagne, ils affichent 158.000 livres (225.500 euros), contre 531.000 livres (758.000 euros) à Londres, zone la plus chère.

"La progression continue" des prix au Royaume-Uni va changer fondamentalement la manière dont les gens vivent, explique au Financial Times Richard Snook, économiste sénior chez PwC. Selon le responsable, "la politique du logement devra s'adapter", à mesure que de plus en plus de jeunes vivront dans des locations privées. Ce qui pourrait encourager, "une meilleure qualité de vie, incluant des baux plus longs, et plus de grands logements location à destination des familles", conclut-il. Cela bien sûr, si les politiques prennent la mesure du défi qui est le leur.

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Léo Monégier