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L'immobilier coulera-t-il Alliot-Marie ?

Michèle-Alliot Marie dans la tourmente

Michèle-Alliot Marie dans la tourmente - dr

Le dossier de la Tunisie risque d’être lourd à avaler pour la ministre des Affaires étrangères. L’éditorial de la Une du Monde paru jeudi en appelle même à la démission de la ministre, après qu’une information du Canard Enchaîné a mentionné une acquisition immobilière litigieuse par le père de MAM.

La tension est montée encore d’un cran aujourd’hui, après la publication d’un article fracassant mercredi sur l’acquisition de parts dans uns société civile immobilière (SCI) par le père de Michèle Alliot-Marie, Bernard Marie, en décembre dernier, juste avant la chute du régime de Ben Ali. La transaction a été effectuée auprès d’Aziz Miled, celui-là même qui a fait bénéficier de son jet privé à la ministre, lors de ses vacances en Tunisie. Selon Bernard Marie, ex-député-maire de Biarritz, qui s’est expliqué sur i-Télé, ce dernier a « été frappé par l'appartement qu'avait Frédéric Mitterrand à Hammamet [une station balnéaire située dans les environs de Tunis, NDLR]. J'ai donc dit à Aziz Miled, qui est mon ami, 'si tu as quelque chose de ce type, je veux bien' », cite le JDD. C’est alors que M. Miled lui a proposé d’investir dans une de ses propriétés, ce que M. Marie a fait, via le montage d’une SCI (qui permet à plusieurs personnes de détenir le bien et ne fait pas directement figurer les noms des associés).

MAM « pas partie prenante dans l'opération »

L’ancien élu déclare cependant que sa « fille n'est pas partie prenante » dans cette opération, sans pour autant indiquer si elle en était au courant. Un peu plus d’huile sur le feu dans le camp UMP, alors que le site Mediapart nous apprend que MAM aurait eu un « bref entretien téléphonique » avec Ben Ali durant ses vacances tunisiennes controversées, peu de temps avant la chute du chef d'Etat. Ce qui effrite un peu plus sa défense dans cet épineux dossier.

Léo Monégier