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L'immobilier londonien s'envole... et inquiète

La pénurie de biens disponibles soutient les prix

La pénurie de biens disponibles soutient les prix - dr

Les prix des biens mis en vente au Royaume-Uni sont repartis de l’avant après deux mois de pause. Selon le groupe de petites annonces Rightmove, la situation est plus particulièrement tendu à Londres.

Nous étions prévenus. Le groupe de petites annonces Rightmove, équivalent britannique de SeLoger.com, a confirmé lundi le net rebond des prix de mise en vente des logements au Royaume-Uni, qu’il prédisait depuis deux mois. Compte tenu du déséquilibre croissant entre l’offre et la demande de logements, la baisse observée en août (-1,8 %) et en septembre (-1,5 %) ne pouvait être qu’une « pause » dans le mouvement de hausse à l’œuvre depuis le début de l’année. A première vue, donc, rien de surprenant dans l’annonce de la hausse de 2,8 % enregistrée entre le 18 septembre et le 21 octobre. Si ce n’est son ampleur, qui émeut depuis hier la presse britannique : en moyenne, les logements mis en vente en Angleterre et au Pays-de-Galles au cours des quatre dernières semaines l’ont été au prix de 252 418 £, soit un peu moins de 298 000 €. Le record de 253 658 £, inscrit en juillet, ne devrait plus tarder à tomber.

+10 % à Londres

Le mouvement est particulièrement marqué à Londres, où Rightmove enregistre un rebond de 10,2 % sur un mois, après deux baisses de 2,8 et 1,5 % en août et septembre. A 544 232 £ (640 000 € environ), le prix moyen de mise en vente dans la capitale s’affiche en hausse de près de 14 % en comparaison annuelle. « Certains agents constatent une véritable frénésie d’achat de biens de qualité dans le centre de Londres, explique Miles Shipside, directeur commercial chez Rightmove. Le stock de logement est si bas qu’ils n’ont pour ainsi dire plus rien en rayon ». Une situation exacerbée par le manque de logements disponibles et l’afflux d’acheteurs étrangers, qui « voient dans l’immobilier un actif sûr ».

La situation poursuit Shipside, n’est pas « tenable à long terme ». Alors que plusieurs économistes et membres du gouvernement ont récemment écarté tout risque de bulle immobilière dans le pays, Rightmove se montre moins catégorique, se contentant d’assurer qu’ « il n’y a pas de risque de bulle hors de Londres ». A suivre…

François Alexandre