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La ruée des étrangers sur l'immobilier US

USA : Quand l'immobilier devient un refuge pour les propriétaires... étrangers

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Baisse du dollar oblige, les acheteurs internationaux se ruent sur l’immobilier aux Etats-Unis. Un paradoxe, alors que les Américains eux-mêmes sont de plus en plus réticents à investir dans la pierre.

Outre-Atlantique, l’immobilier résidentiel attire plus que jamais, malgré la crise que traverse le pays. Asiatiques, Canadiens, Britanniques et Latino-américains sont parmi les étrangers les plus présents sur ce marché, devenu de plus en accessible avec l’affaiblissement du dollar par rapport à certaines devises, explique le Wall Street Journal. Sans compter la baisse des prix sur le continent, qui a été de 2,6 % sur un an en avril, selon le dernier indice Standard & Poor’s/Case-Shiller.

Le rêve américain est loin d’être terminé pour ces acheteurs, venus des quatre coins du globe. Au point de représenter quelque 82,5 milliards de dollars sur les 928 milliards investis dans l’immobilier résidentiel sur un an en mars. Soit près de 10 % du total, un taux en hausse de 24 % par rapport à l’année précédente, souligne le journal, qui cite une étude de la National Association of Realtors (NAR, groupement qui fédère les agents immobiliers).

5 Etats principalement ciblés par les étrangers

Une manne qui reste néanmoins surtout concentrée sur certaines zones, comme la Floride - qui revient en force depuis quelques mois -, mais aussi la Californie, le Texas, l’Arizona et New York. Ces cinq Etats ont en effet polarisé 55 % des achats par des étrangers, lesquels paient majoritairement en « cash », rapporte le Wall Street Journal. Leur cible privilégiée : l’immobilier de luxe. Dans ce domaine, les professionnels constatent que les étrangers ont leurs habitudes : les Russes et Ukrainiens trustent le marché haut de gamme à Manhattan, les Brésiliens et Vénézuéliens celui de Miami. A l'inverse, les Canadiens escomptent faire des affaires en Arizona, en rachetant des biens saisis pour les louer dans la foulée. Cependant, peu de marchés bénéficient autant de cet afflux d’acquéreurs que celui de Miami. Le taux de change très favorable a renforcé le pouvoir d’achat d'acheteurs notamment d'Amérique du Sud, « peu importe que les prix soient revenus à leur niveau de 2002 », explique un agent immobilier local.

« Les Etats-Unis sont à vendre »

De l’avis des professionnels, malgré la crise de l’euro, les Européens ne désemplissent pas, l’immobilier américain restant à leurs yeux une valeur refuge. « Il y a cette idée internationale qui plane en ce moment selon laquelle les Etats-Unis sont à vendre », explique au journal Eric Workman, vice-président des ventes et du marketing chez Mack Companies, groupe spécialisé dans la mise en location de biens saisis. Ce type d’opération, qui n’intéressait selon lui jusqu’à l’année dernière que des locaux, s’est développé auprès de la demande internationale. Au point de représenter 22 % de son activité aujourd’hui. Un autre moyen d'obtenir aisément une source supplémentaire de revenus, tout en n'investissant pas dans des biens à prix élevé.

Retrouvez les prix immobiliers en France au m²

Léo Monégier