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La Suisse toujours menacée par la bulle immobilière

L'indice reste dans une phase "de boom"

L'indice reste dans une phase "de boom" - UBS

La banque UBS constate une légère baisse du prix des logements, mais ne croit pas à un retournement de tendance. Le risque reste particulièrement prégnant dans les régions de Zurich, Genève et Lausanne.

L’immobilier suisse s’offre une pause. La banque UBS indique vendredi que les prix des maisons vendues dans le pays ont reculé de 0,5 % en moyenne au deuxième trimestre, par rapport au premier, tandis que ceux des appartements ont baissé de 1,6 %. L’« indice de la bulle immobilière suisse* », que le groupe met à jour tous les trois mois, s’établit à 0,82, en baisse de 0,13 point par rapport au premier trimestre. Le signe, selon UBS, d’« une légère accalmie sur le marché », mais pas d’« un retournement de tendance ».

La banque pointe « des conditions de financement historiquement avantageuses, une forte croissance démographique et une conjoncture intérieure solide » - autant d’éléments qui devraient selon elle maintenir l’immobilier suisse « dans une phase de boom ». Toutefois « Il est possible que les exigences minimales entrées en vigueur le 1er juillet 2012 pour le financement des hypothèques (au moins 10 % de capitaux propres ne provenant pas de la prévoyance retraite et obligation d’amortissement de deux tiers de la valeur d’avance de l’immeuble dans un délai de 20 ans maximum) atténuent la demande de logements en propriété et fasse baisser les taux de croissance des prix aux prochains trimestres », concède UBS.

+9 % à Zurich

Dans les régions en danger, régions présentant un risque substantiel de correction des prix des logements en propriété, les prix ont continué de croître fortement. C’est le cas dans la région de Zurich (presque 9 % de croissance). Le nombre de régions en danger a toutefois à nouveau baissé en raison du recul de l’indice au deuxième trimestre 2012. La partie basse de Unteres Baselbiet ainsi que le Haut-Simmental-Gessenay ne font ainsi plus partie des régions à risque, même si elles restent considérées comme des régions sous surveillance par UBS.

A noter que la bulle suisse ne serait officiellement déclarée que si l’indice UBS franchissait le seuil des 2 points, en deçà duquel il évolue depuis le tout début des années 1990 (cliquez sur le graphique pour plus de détails).

*UBS Swiss Real Estate Bubble Index, composé de six sous-indices mesurant : le rapport entre les prix de vente et les loyers ; le rapport entre les prix des maisons et les revenus des ménages ; l’évolution du prix des maisons par rapport à l’inflation ; le rapport entre l’endettement hypothécaire et les revenus ; le rapport entre l’activité de construction et le produit intérieur brut (PIB) ; la part des biens immobiliers faisant l’objet d’une demande de financement par des clients UBS et non destinés à leur usage propre

François Alexandre