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Le domicile de Steve Jobs, dernier lieu de pèlerinage à la mode

La maison de Steve Jobs, où sont toujours garées ses voitures

La maison de Steve Jobs, où sont toujours garées ses voitures - Google Street View

La mort de Steve Jobs, en octobre dernier, a bouleversé les fanatiques de la marque à la pomme dans le monde entier. Véritable « Dieu » pour certains, il n’est donc pas étonnant que sa maison devienne un lieu de pèlerinage.

La municipalité de Palo Alto en Californie, située dans la Silicon Valley non loin de San Fransisco, attire les foules depuis quelques mois. Pourquoi ? Parce que cette ville n’est autre que le lieu où se trouve la maison de Steve Jobs, où il a résidé jusqu’au bout avec son épouse Laurene Powell et leurs trois enfants. Des milliers d’Apple-addicts éplorés -dans l’attente d’une possible résurrection ?- se déplacent des Etats-Unis, mais aussi d’Europe ou d’Asie, pour « voir où ce grand homme a vécu », informe le L.A Times. Malgré le destin funeste de son propriétaire, la maison de campagne des années 1930 en brique et ardoise se dresse, imperturbable, dans une avenue calme entourée d’arbres. Achetée pour quelques millions de dollars en 1991 après leur mariage, la maison des Jobs possède une superficie de 535 m² et est installée au cœur d’un demi-hectare. La Mercedes grise du génie de l’informatique, qu’il n’a jamais voulu faire immatriculer, est elle aussi garée au même endroit. Anna Bonaccorso, femme d’une soixantaine d’années originaire de Brooklyn à New York, a confié au L.A Times s’être rendue furtivement récemment près de la maison de Steve Jobs, pour prendre une photographie. Elle affirme avoir été très « étonnée que l’on puisse passer aussi facilement devant la demeure », et que la vie privée de la famille ne soit pas protégée par un service de sécurité.

Hommages au prophète du Mac

Lorsque Steve Jobs est décédé des suites d’un cancer du pancréas le 5 octobre dernier, « des centaines de personnes se sont rassemblées autour de sa maison, avec des iPhones allumés en mode veille », poursuit le journal. Ils ont exprimé leur douleur avec verve, en déposant « des pommes croquées d’une bouchée le long de la clôture », ou en faisant « déborder les trottoirs avec des guirlandes de fleurs et des notes manuscrites ». Un inventif avait même donné en offrande un Ipod de première génération sur lequel était écrit au marqueur « Stay Hungry, stay foolish » (Restez insatiables, restez fous), célèbre conseil dispensé par Steve Jobs aux diplômés de l’université de Stanford en 2007. Alors qu’il venait de développer son cancer, il expliquait que « la vie est trop courte pour vivre celle de quelqu’un d’autre »

L’homme qui menait une vie simple

« Steve Jobs était peut-être un reclus, mais il ne s’est pas coupé du monde dans une maison isolée », explique le L.A Times. Loin de là, en effet, le couple Jobs avait à cœur d’offrir à ses enfants un voisinage vivant et la proximité avec leurs amis. Sans agent de sécurité ni chauffeur, ils négligeaient même de fermer leur porte pendant la journée ! L’inventeur de l’iPod était souvent aperçu dans les rues de Palo Alto, fidèle à lui-même, « dans son pull col roulé noir, ses new balance et son vieux jean Levi’s ». Il faisait ses courses chez les commerçants du quartier, et ne manquait jamais de célébrer Halloween avec les habitants de sa ville, paré du déguisement de Frankenstein ! Ses voisins, qui l’appréciaient beaucoup, défendent aujourd’hui bec et ongles l’intimité de sa veuve et de ses enfants, en « chassant des cars entiers de touristes et en interceptant les badauds qui s’introduisent dans la propriété ». Ils ne font que « protéger la vie privée d’une famille, comme Steve Jobs le faisait lui-même ». L’excursion sur l’autel du prophète de l’informatique est donc permise, mais dans les règles de l’art, pour que sa volonté soit faite, sur la terre comme au ciel.

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Marielle Davoudian