Le nouveau World Trade Center dominera-t-il réellement le ciel des USA ?

Le nouveau World Trade Center voit le jour sur fond d'une polémique... très américaine. Le pharaonique projet de construction de la plus grande des cinq tours qui se dresseront au-dessus de Ground Zero, du nom de One World Trade Center, avance à grand pas. Mesurant actuellement plus de 381 mètres, l'immeuble devance d’un pied symbolique (0,3048 mètre) la plateforme d’observation du 102ème et dernier étage de l’Empire State Building. Ce dernier était redevenu le plus haut de New York depuis les attentats du 11 septembre.

550 mètres ou 426 mètres de haut ?

Sur le papier, One World Trade Center devait mesurer 550 mètres avec sa flèche, et devenir le plus haut gratte-ciel du continent nord-américain, devant la Willis Tower à Chicago. La construction de ladite flèche devait en théorie s’accompagner d’une gigantesque voile, de plus de 124 mètres de haut. Or, d’après le Daily Mail, les porteurs du projet, l’autorité portuaire de New York et du New Jersey ainsi que le promoteur Douglas Durst, pourraient revenir sur cette idée, jugeant la voile « trop chère et dangereuse à maintenir », rapporte le quotidien. Auquel cas, la tour ne mesurerait alors plus « que » 426 mètres.

Flèche, antenne, ou rien du tout ?

Mais hormis ce problème de construction, la question reste entière du côté des experts, de savoir où s’arrête la mesure de la taille des immeubles de grande hauteur : leurs antennes et flèches font-elles partie du calcul ? Une épineuse question qui embarrasse et divise les experts. Nathaniel Hollister, porte-parole du Conseil sur les immeubles et habitats urbains, une organisation basée à Chicago réputée avoir autorité en la matière, avoue même au quotidien que « la taille, s’est compliqué...». Certains jugent même qu'il faut faire déchoir l'Empire State Building de son titre de plus haut gratte-ciel de Big Apple, estimant que sa flèche de 69 mètres est un trompe l'œil.

Toutefois, choisir une flèche plutôt qu’une antenne peut sembler plus judicieux : cette dernière suscite un engouement tout particulier auprès des personnes en charge d’archiver les records. Une tradition qui remonterait du temps de la construction de cathédrales, comme on le sait les plus hauts édifices bâtis autrefois en Europe. Un avis que rejoignent d’autres éminences grises, comme l’Allemand Emporis, qui compile et fournit des données sur les immeubles.

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