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Le président du Chili sous-évaluait son patrimoine immobilier pour ne pas payer d'impôts

Le président du Chili, Sebastian Piñera

Le président du Chili, Sebastian Piñera - AFP

Sebastian Piñera a été cité à comparaître à propos d'irrégularités administratives liées à la construction d'une résidence secondaire il y a trente ans. Estimée à 15.000 dollars, le fisc l'a réévaluée à 500.000 dollars.

Le président du Chili, Sebastian Piñera, a été cité à comparaître le 7 juin dernier à propos d'irrégularités administratives liées à la construction d'une résidence secondaire il y a trente ans dans le sud du pays. Le tribunal de police de la ville de Pucon (à 785 km au sud de Santiago) a convoqué le président après que des membres de l'opposition eurent déposé une plainte la semaine dernière, l'accusant d'avoir négligé la procédure formelle lors de la construction de cette maison.

"Ce qui est bien, c'est qu'ils ont agi correctement: ils ont personnellement convoqué le président Piñera pour qu'il y aille, donne des explications et paye l'amende appropriée comme tout Chilien", a déclaré jeudi à la presse Gabriel Ascencio, l'un des auteurs de la plainte. Le chef de l'État ne devrait toutefois pas se rendre lui-même devant le tribunal et se faire représenter par un avocat.

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Redressement fiscal

Faute de tous les documents nécessaires, la valeur de la maison, construite sur un terrain de 20 hectares au bord d'un lac entouré de résidences cossues, était estimée à environ 15.000 dollars. À la suite de la plainte, le fisc l'a réévaluée à 500.000 dollars et Sebastian Piñera devra payer au moins trois ans d'arriérés d'impôts liées à cette sous-estimation initiale. "Les procédures pour compléter le dossier municipal sont désormais en cours", ont annoncé ses avocats dans un communiqué.

La polémique a éclaté alors que le président conservateur traverse une passe difficile, avec seulement 30% de cote de popularité selon de récentes enquêtes d'opinion. L'image de Sebastian Piñera a également souffert de la présence de deux de ses enfants lors de sa visite officielle en Chine fin avril, du blocage de ses promesses de réformes par un Parlement dominé par l'opposition, et d'un ralentissement de la croissance économique qui n'a été que de 1,6% lors du premier trimestre de l'année.

(Avec AFP)

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