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Le prestigieux hôtel Okura à Tokyo a fait peau neuve

Le célèbre hôtel Okura rouvre, modernisé, prêt pour les JO de Tokyo.

Le célèbre hôtel Okura rouvre, modernisé, prêt pour les JO de Tokyo. - Karyn Nishimura - AFP

Les nouveaux bâtiments ont été dévoilés. Le lieu s'ouvrira officiellement le 12 septembre.

Les bâtiments flambant neufs du célèbre hôtel Okura de Tokyo, fermé il y a quatre ans pour travaux, ont accueilli les journalistes, quelques jours avant la réouverture de ce prestigieux établissement modernisé à temps pour les jeux Olympiques. Situé à côté de l'ambassade des États-Unis et hôte de présidents américains (de Richard Nixon à Barack Obama), de souverains et célébrités, et du tournage d'un James Bond ("On ne vit que deux fois", 1967), le précédent Okura était considéré comme un chef-d'oeuvre des années 1960, créé par les architectes Yoshiro Taniguchi et Hideo Kosaka.

Le nouveau, qui ouvrira le 12 septembre, ne renie pas ce passé. Le hall d'accueil reprend le style, les lignes et une partie de la décoration (luminaires, fauteuils) qui avaient fait le renom des lieux, un petit goût de "déjà vu" qui ravira les nostalgiques. Mais pour le reste, une touche de moderne sobriété, celle qu'apprécient généralement les étrangers dans l'esthétique japonaise, caractérise les lieux, où le bois et sa couleur dominent.

Le nouvel Okura, en partie conçu par l'architecte Yoshio Taniguchi, fils de Yoshiro, prend la forme de deux tours, de 75 mètres et 188m, avec les 508 chambres de luxe, salles de banquets et espaces de conférences, commerces, restaurants, spa, club de sport et bars de luxe. Une partie des étages sont occupés par des bureaux. Les lieux accueillent aussi le Musée d'Art Okura, qui avait été initialement créé en 1917 comme premier musée d'art privé du Japon.

Rénové avec des normes parasismiques

Ouvert en 1962, deux ans avant les premiers jeux Olympiques de Tokyo, en période dite de "haute croissance" et d'innovation tous azimuts, l'hôtel Okura renaît donc un peu moins d'un an avant les nouveaux JO de Tokyo en 2020.

La fermeture et la démolition en 2015 de cette icône d'une époque était une déchirure pour les défenseurs du patrimoine, qui se sont mobilisés, en vain, pour sauver le bâtiment. Mais selon les propriétaires, ce témoignage du style des années 1960 s'accommodait mal des attentes d'une clientèle internationale habituée aux prestations dignes d'un cinq étoiles. Un même débat avait eu lieu à propos du célèbre théâtre Kabukiza, entièrement mis à terre et reconstruit. Au Japon, il n'est pas rare que des bâtiments, y compris des sanctuaires ou temples, soient entièrement rasés pour être rénovés avec les dernières techniques de construction parasismique.

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Avec AFP

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