Les prix de l'immobilier embrasent Israël
Le « Printemps arabe » continue de se propager sur les rives de la Méditerranée. Le boulevard principal de la capitale israélienne, Tel-Aviv, cristallise depuis une semaine les revendications des indignés qui crient leur mécontentement face à la montée exponentielle des prix de l’immobilier, d’après le site internet de Yedioth Ahronoth, le média le plus prisé du pays. Une augmentation de 55 % en cinq ans des prix des logements dans tout le pays, d'une part, et 70 % de la population qui n'arrive pas à accéder à la propriété, d'autre part, font un terreau fertile pour les revendications. Ainsi, des milliers de tentes ont poussé comme des champignons sur cette artère très fréquentée qu'est le boulevard Rothschild. La majeure partie des protestants est issue de la classe moyenne, comme à Tunis en janvier, au Caire en février, à Madrid en mai…
Quand la foule répond à l’appel…
« En 2011, nous avons fondé l’Etat de la tente, déclare Yotham, qui a été le premier à implanter son habitation de fortune sur le boulevard, selon ynetnews.com. Notre nation a mal et les masses sortent dans la rue. Le gouvernement a échoué de nombreuses fois ». Cette classe moyenne a été rejointe deux jours après par la jeunesse israélienne. Les masses se sont amassées ce week-end dans plusieurs quartiers de Tel-Aviv. Orna Angel, éditorialiste au journal Yedioth Ahronoth, affirme que « Tel-Aviv a besoin d’eux, comme eux ont besoin de Tel-Aviv ».
… les politiques raccrochent
Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a « compris » le cri du peuple, et promet « d’éradiquer au bulldozer la bureaucratie » pour amorcer de nouveaux chantiers. Ce n’est pas lui que la population a en ligne de mire, mais les « Tycoon », groupe de financiers qui détient les clés économiques du pays, selon Ynetnews.com.