BFM Immo
A l étranger

Londres : L'eldorado immobilier des moyen-orientaux

Tower Bridge à Londres

Tower Bridge à Londres - Robert Bauer/ Wikimédia

Près de 10 % des investissements étrangers dans l’immobilier neuf londonien proviennent du Moyen-Orient. L’instabilité politique de la région incite les riches investisseurs privés à chercher d’autres zones, plus sûres pour leurs placements.

Au Bahreïn, au Qatar ou à Oman, les plus fortunés n’ont d’yeux que pour Londres. En 2011, le total des transactions opérées avec des investisseurs arabes se chiffrait à 1,25 milliards de Livres Sterling (1,5 milliard d’euros). Ce qui représente pas moins de 9 % du total des fonds étrangers investis. En hausse de 4 % par rapport à 2010, selon les données du cabinet Jones Lang LaSalle (JLL), cité par le Financial Times.

Les révoltes qui ont suivi le printemps arabe ont poussé les investisseurs privés à délocaliser leur argent vers des destinations plus sûres. Une délocalisation dont a profité Dubaï en premier lieu, suivie des places de choix traditionnelles, telles la Suisse, Londres ou encore New York. « Ils y voient un refuge sûr pour leur argent », déclare ainsi Ben Stroud, directeur associé de JLL au quotidien britannique. Et selon lui, les acheteurs orientaux ont détrôné les Européens, anciennement deuxièmes du classement d’investisseurs dans l’immobilier neuf londonien, mais restent derrière les acheteurs asiatiques, notamment Chinois.

Le marché de l’immobilier commercial n’est pas en reste, les investissements moyen-orientaux à Londres n’ont, là encore, cessé d’augmenter. Ils ont représenté 12 % pendant la période 2008-2012, contre 6 % pour 2000-2007 selon le conseiller en immobilier d’entreprise CBRE.

L’investissement privé devenu monnaie courante

En Asie de l’est comme au Moyen-Orient, ce n’est qu’à la télévision qu’on entend parler de la crise. En effet, le rapport de richesse mondiale, co-publié par Capgemini et Meryll Lynch l’été dernier, estime la fortune des individus les plus riches des pays du Golfe à quelques 1 700 milliards de dollars, soit les produits nationaux bruts de l’Espagne et de la Belgique réunis… La transaction la plus importante réalisée par un investisseur arabe l’année dernière à Londres, est un immeuble de six appartements qui lui a coûté la modique somme de 22 millions de Livres Sterling (26 millions d’euros).

Cette tendance ne risque pas de s’essouffler. Avec le prix du baril de pétrole qui tourne confortablement autour des 100 dollars, les gouvernements du Moyen-Orient puisent dans leurs économies pour offrir davantage d’emplois intéressants et améliorer le niveau de vie de leurs citoyens.
Estimez votre logement en quelques clics : cliquez ici.

Badr Lebnioury