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Mauvaise prédiction pour l’immobilier canadien

Vancouver

Vancouver - dr

Depuis dix ans, le marché immobilier canadien n’a jamais connu de nuages. Même aujourd’hui, en dépit de la crise mondiale, le secteur ne flanche pas. Or, selon la Banque Scotia, la fin de cette époque heureuse n’est pas loin.

A ce jour, le secteur immobilier canadien demeure le plus stable du monde. Selon le bilan, proposé par le quotidien québécois Le Devoir, « le prix réel des maisons au quatrième et dernier trimestre de 2009 y avait bondi de 19,1 % par rapport à la même période l'année d'avant… Les États-Unis (-3,6 %), le Royaume-Uni (-1,6 %) ou encore la France (-4,8 %) n'avaient toujours pas réussi à enregistrer de gain par rapport à une époque où les prix étaient déjà passablement déprimés ». D’ailleurs, dès cet été, le secteur immobilier canadien commencera à chuter à cause de nombreux facteurs, comme une croissance économique modérée, le vieillissement de la population ou encore la remontée des taux d'intérêt. « Le temps est venu pour les Canadiens de remettre leurs compteurs à zéro en ce qui concerne le marché immobilier. Nous prévoyons que 2010 marquera une transition d'une ère de tous les possibles à une période d'activité immobilière plus contenue », annonce l’économiste Adrienne Warren dans le rapport « Tendances immobilières mondiales », publié hier par la Banque Scotia, l'une des plus importantes institutions financières en Amérique du Nord.

La seule survivante

Selon la Banque Scotia, le nombre de mises en chantier devrait revenir, au cours des prochaines années, à une moyenne de 165 000 nouvelles unités. Cette année, dans le secteur résidentiel, il augmentera de 180 500 unités, rapporte Le Devoir citant le centre de recherches Conference Board du Canada. Une hausse des prix de 2,4 % est également attendue au cours de l’année. « L'industrie devra toutefois attendre jusqu'en 2012 avant de retrouver les niveaux de profit qu'elle enregistrait avant la crise. La construction non résidentielle accusera pendant ce temps une baisse de 2,3 %, qui aura pour effet de faire reculer les profits de 19 % », conclut le quotidien Le Devoir.

Kateryna Lobodenko-Senani