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Plus haut historique pour le prix des logements anciens aux Etats-Unis

USA: les prix des logements anciens à un plus haut historique en mars

USA: les prix des logements anciens à un plus haut historique en mars - Andrew Caballero-Reynolds - AFP

Le prix médian d'un logement ancien a atteint, en mars, le record historique de 329.100 dollars, soit une hausse de 17,2% par rapport à mars 2020. Un pic dû au manque de biens disponibles.

Les prix des logements anciens aux Etats-Unis ont touché en mars un plus haut historique, en raison du manque de biens disponibles sur le marché face à une forte demande, a annoncé jeudi la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR). Le prix médian d'un logement ancien a atteint le record historique de 329.100 dollars, soit une hausse de 17,2% par rapport à mars 2020.

À cause de ce nombre insuffisant de maisons et appartements disponibles sur le marché, les reventes de logements ont de nouveau baissé en mars, pour le deuxième mois consécutif, reculant de 3,7% par rapport à février. Ce sont ainsi 6,01 millions de logements qui ont changé de propriétaire le mois dernier, moins que les 6,15 millions attendus par les analystes. En février déjà, les ventes de logements anciens avaient plongé de 6,6% par rapport à janvier. "Les consommateurs font face à des prix bien plus élevés, à des taux de crédits immobiliers qui augmentent", a indiqué Lawrence Yun, économiste en chef de la NAR, dans ce communiqué.

Des acheteurs toujours très actifs

Cependant, la demande reste forte et "les acheteurs sont toujours très actifs sur le marché", assure-t-il, soulignant que "les ventes de mars auraient été bien plus élevées s'il y avait eu plus de biens en vente". "Le faible nombre de biens disponibles fait grimper les prix et rend l'achat moins abordable, ce qui reste une des préoccupations principales et devrait continuer à pénaliser" le marché, explique Rubeela Farooqi, économiste pour HFE.

Le marché immobilier se porte particulièrement bien depuis le début de la crise, grâce aux taux d'intérêt exceptionnellement bas et au déploiement du télétravail, qui a permis à de nombreuses familles de s'éloigner des centres-villes pour avoir plus d'espace. Les taux avaient cependant un peu augmenté en début d'année, avant de repartir à la baisse début avril, selon les données publiées par Freddie Mac, organisme semi-public de refinancement hypothécaire, qui rachète aux banques les prêts immobiliers, les titrise et les garantit.

Ce nouveau recul des ventes de logements est lié "à la hausse des taux hypothécaires et au resserrement des conditions de prêt", commente pour sa part l'économiste Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics. Il y voit également "peut-être, le recul de la peur du Covid" grâce à la campagne de vaccination en cours, qui "rend moins attrayant le départ vers les banlieues".

Avec AFP

D. L.