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Pour des raisons de sécurité, toutes les installations des JO 2016 de Rio sont fermées

Brésil: les sites des JO de Rio finalement fermés au public

Brésil: les sites des JO de Rio finalement fermés au public - Yasuyoshi Chiba - AFP

Une décision de justice donnait l'ordre, pour des raisons de sécurité, de fermer toutes les installations. La municipalité avait 48 heures pour s'exécuter.

La municipalité de Rio de Janeiro a finalement décidé de fermer les installations olympiques des Jeux de Rio-2016 après une décision de justice lui en donnant l'ordre. Cette fermeture est effective depuis vendredi 17 janvier 16h44 locales (19h44 GMT), a indiqué la mairie dans un communiqué, sans plus de détail.

Celle-ci avait pourtant fait appel de cette décision prise par un juge "pour préserver la sécurité de la population", en raison des "spectacles et concerts" qui y sont régulièrement organisés. Le Parc olympique de Rio a notamment accueilli fin septembre le méga festival Rock in Rio, qui a réuni plus de 700.000 personnes sur sept jours de concerts.

Dans sa décision consultée par l'AFP, le juge répond favorablement à une demande du parquet fédéral de Rio d'interdire la tenue d'évènements dans les installations olympiques jusqu'à ce que la mairie présente les certificats de sécurité garantissant leur bon fonctionnement. La mesure touche notamment le Parc olympique de Barra da Tijuca, poumon des JO-2016 dans un quartier touristique de l'ouest de Rio où se trouvent entre autres les arènes multisports, le centre de tennis et le vélodrome. Elle concerne également la région de Deodoro, quartier populaire à 40 kilomètres au nord de Copacabana qui avait accueilli des disciplines comme l'équitation, le rugby, le hockey sur gazon et le canoë-kayak.

Installations sans licences

Le procureur Leandro Mitidieri, en charge de l'affaire au Parquet fédéral de Rio, a notamment pointé du doigt le fait que les installations n'aient jamais obtenu les licences en bonne et due forme qui auraient dû être délivrées dès la fin du chantier. "Il n'y eu qu'une succession de licences provisoires. Ce n'est pas possible que cette situation perdure depuis plus de trois ans", a affirmé le procureur jeudi lors d'une conférence de presse. "Il faut en finir avec cette culture qui fait qu'on peut laisser fonctionner des installations de façon précaire, avec des licences provisoires, jusqu'à ce qu'il y ait une tragédie", a-t-il ajouté.

Le procureur faisait allusion à la mort en février 2019 de dix jeunes joueurs du centre de formation du club de football Flamengo lors de l'incendie de logements préfabriqués. Les infrastructures des Jeux de 2016, les premiers jamais tenus en Amérique du Sud, avaient été vivement critiquées pour leur coût faramineux, environ 12,5 milliards de dollars (11,2 milliards d'euros), et les scandales de corruption ayant entouré les chantiers.

Avec AFP

D. L.