R-Uni : Le chômage compromet le rebond de l'immobilier

Prévisible « dans le contexte économique actuel », cette légère baisse efface une partie du rebond surprise du mois de mars (+0,9 %).

Le prix moyen d’un logement britannique est ressorti à 151 861 livres sterling en avril, contre 150 946 livres en mars. En comparaison annuelle, la correction reste vive mais ralentit : de -15,7 % en mars à -15 % en avril, soit le rythme le moins marqué depuis le mois de novembre 2008 (-13,9 %).

Si elle note une amélioration des conditions d’octroi de crédit et accueille favorablement les différentes mesures de soutien à l’immobilier annoncées lors de la présentation du Budget 2009/2010, Fionnuala Earley, économiste en chef chez Nationwide, continue de penser que le plus important est ailleurs. « Le marché de l’immobilier est très sensible au revenu, explique-t-elle, et l’état de santé du marché du travail est un élément crucial à sa performance. Or, l’économie traverse la récession la plus profonde depuis la Deuxième Guerre mondiale, et le chômage continue de progresser », ajoute-t-elle. Le dernier décompte fait état de plus de 2 millions de sans-emploi au Royaume-Uni. Ms Earley exclut donc tout redémarrage rapide et à grande échelle du marché de l’immobilier. Patience cependant : « le mouvement de correction des prix et l’amélioration de la solvabilité des ménages fourniront un bon terrain de rebond du marché une fois que les conditions économiques nationales et mondiales seront de nouveau favorables », ajoute l’économiste.

E.S.