Risque de bulle immobilière en Suisse
L’immobilier Suisse est entré dans l’orange au troisième trimestre. L’indice Swiss Real Estate Bubble Index, spécialement affecté à l’observation de lévolution des prix des logements, atteint désormais 1,02 point. Celui-ci a été créé en juin 2011, pour tenter de prévenir la formation d’une bulle dans le pays, dans la mesure où « l’identification précoce de bulles immobilières est généralement difficile » selon UBS.
Classé en fonction du degré de risque : « Baisse », « Balance », « Boom », « Risque » et « Bulle », l’indice franchit donc de 0,20 point le niveau 1, la « zone de risque », pour la première fois depuis plus de vingt ans. L'état de bulle étant caractérisé une fois atteint le niveau 2.
En dépit de la correction observée le trimestre précédent, les prix se sont à nouveau envolés. Le niveau des prix demeure élevé et est « de plus en plus porté par la demande d'immeubles en tant qu'objets d'investissement et par le bas niveau des taux », estime la banque.
De nouvelles zones à risque
Alors que l’Arc lémanique fait traditionnellement l’objet d’une particulière vigilance, ce sont les villes de Davos et Zoug qui enregistrent les plus fortes hausses trimestrielles, avec respectivement +7,6 % et +5,1 %. Zurich et Lausanne affichent une progression de 3,8 %, tandis que « la situation s'est légèrement apaisée » à Genève, où la hausse n’est « que » de 1,8%. « Le nombre de région à risque et sous surveillance a augmenté au 3e trimestre 2012, souligne UBS. La partie inférieure de Bâle-Campagne et le Haut-Simmental-Saanen se retrouvent à nouveau dans les régions à risque. Les régions de Nidwald et de Schwytz intérieur comptent désormais parmi les régions sous surveillance ».