Un quart des locataires à New York ne paient plus leur loyer

La crise sanitaire commence à peser fortement sur le marché immobilier de certaines grandes villes américaines. La progression du chômage met en effet en difficulté de nombreux ménages, qui ne parviennent plus à s'acquitter de leur loyer. A New York, où deux tiers des habitants sont locataires, le plus gros marché locatif des Etats-Unis est mis en péril avec la progression du chômage.

Ainsi, un quart des locataires ne paient plus leur loyer depuis mars dernier à New York, selon les chiffres d'une association locale de bailleurs (le Community Housing Improvement Program, une association représentant plus de 4.000 propriétaires pour 400.000 logements à New York) cités par Bloomberg. Si certains locataires tentent de négocier un paiement échelonné, d’autres ont tout simplement arrêté de payer.

Un chiffre qui risque encore de gonfler. Alors que l’aide de 600 dollars supplémentaires par semaine pour les chômeurs doit prendre fin aux Etats-Unis fin juillet, de nouveaux locataires risquent rapidement de ne plus pouvoir payer leur loyer.

Pas d'expulsion

En parallèle, une nouvelle loi de l’Etat de New York interdit pour l'instant les expulsions des locataires en difficultés financières. Une période qui pourrait se prolonger jusqu’à l’arrivée d’un vaccin. De nombreux propriétaires se retrouvent donc dans l’embarras, étant privés d’une source de revenus alors qu’eux-même doivent souvent rembourser un emprunt.

Cette situation a aussi une autre conséquence pour les locataires. Pour ceux qui ne paient plus leur loyer et ne peuvent pas se faire expulser, leur endettement avec les loyers non acquittés augmente de mois en mois. Ce qui pourrait nuire à leur cote de crédit et à leur capacité à trouver un autre propriétaire ou à obtenir des taux intéressants le jour où ils veulent acheter un bien.