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USA : Saisies immobilières, la Maison Blanche décidée à agir

Maisons à vendre suite à la crise immobilière

Maisons à vendre suite à la crise immobilière - dr

La Maison-Blanche a annoncé sa volonté de contrôler la coopération des établissements bancaires, dans l'enquête qui a été ouverte sur les saisies illégales immobilières, effectuées suite à la crise des « subprimes ». Cette annonce a fait paniquer les principales banques du pays, entrainant une chute vertigineuse de leurs cours.

Les investisseurs redoutent en effet l’enquête qui va être menée par les procureurs généraux des 50 États fédérés. D’après Les Echos, « vendredi, les cours des principales banques américaines ont chuté de 4 % à 6,5 %». Les banques, dont l’image a été largement écornée durant la crise, s’enfoncent un peu plus dans la honte, laissant apparaître tous les fonctionnements plus que douteux dont elles ont fait preuve.

Fraudes et abus

L’enquête pourrait déboucher sur le versement de plusieurs milliards de dollars. La Maison-Blanche a en effet annoncé sa volonté d’intervention dans ce dossier. Toujours selon le quotidien, « le président Obama surveille de près la question des saisies immobilières bâclées et entend veiller à ce que les fournisseurs de prêts remplissent leurs obligations », a assuré, vendredi, un porte-parole de la Maison-Blanche. En effet, les méthodes utilisées par les banques pour faire face aux conséquences de la crise, laissent apparaitre fraudes et abus. Ainsi, on trouve « au centre des investigations judiciaires : l’usage massif des « Robosigners» où les banques visées ont engagé des milliers d’employés pour signer à la chaîne des dossiers de prêts, sans véritable examen des dossiers, sans compter l’usage d’actes notariés antidatés et les abus liés à la création du groupement interbancaire MERS (Mortgage Electronic Registration System) chargé de la gestion électronique des transactions sans contrôle réel. »

Une addition salée

Non seulement, les saisies irrégulières pourraient couter aux banques plus de dix milliards de dollars mais elles compromettraient aussi une reprise du marché immobilier plus que sinistré « en bloquant les transactions », conclut le quotidien.

Nastasia Desanti