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Lille : Un marché immobilier stable

Lille et sa Grand Place, des quartiers sollicités mais peu accessibles

Lille et sa Grand Place, des quartiers sollicités mais peu accessibles - Rémih / Wikimedia

Le marché immobilier lillois est resté globalement stable en 2011, malgré une pénurie de logements qui perdure. Aujourd’hui, ce sont surtout certains quartiers périphériques qui ont la cote.

L’année dernière, le marché a été marqué par une « bonne dynamique du côté des demandes, mais un manque d’offres pour y répondre » selon Catherine Tison, gérante de l’agence Laforêt située boulevard Carnot à Lille. Ce qui fait que l’immobilier de la capitale des Flandres est impacté par la pénurie des logements les plus demandés, notamment les T2 et T3 qui sont le cœur de cible. Le prix moyen au mètre carré stagne quant à lui à 2 872 € selon les chiffres des notaires. Le Vieux Lille et le quartier République attirent toujours par leur aspect historique et leur position centrale, mais ils sont surtout prisés pour leur proximité avec la gare, car « nous avons beaucoup de clients qui achètent à Lille mais travaillent à Paris, et souhaitent absolument pouvoir se déplacer facilement en train », reprend Catherine Tison.

Les quartiers populaires « se réveillent »

Dans Lille intra muros, certains quartiers « se réveillent », affirme Nicolas Martin de l’agence Nexim Immobilier. Le quartier Jean-Baptiste Lebas est « en plein essor », ainsi que celui de Wazemmes qui a connu une belle évolution ces dernières années, en grande partie grâce aux travaux de rénovation qui y ont été effectués. Les quartiers dits « populaires » attirent la clientèle, notamment lorsqu’il s’agit de gros volumes, difficiles à trouver en centre ville. « Nous avons vendu récemment une maison époque 1930 de 130 m² avec extérieur de 40 m² dans le quartier de Lille-Fives pour 259 000 euros », explique le professionnel.

Beaucoup de petits volumes

Le quartier chic de Vauban, très en vue, continue d’intéresser les acheteurs, grâce à sa proximité avec les universités catholique et privées de Lille. On y trouve forcément beaucoup de studios ou de petits appartements, qui intéressent les particuliers achetant pour leurs enfants, les investisseurs, ou encore les célibataires ou divorcés aspirant à vivre seuls. Ainsi, explique Nicolas Martin de l’agence Nexim Immobilier, « nous avons vendu dernièrement un appartement de 23 m² rue Nationale, près du lycée privé Thérèse d’Avila, pour 89 000 euros ». La majorité des demandes n’est pas aisée à satisfaire, explique Catherine Tison : « Nous avons une importante clientèle pour les T2 : il s’agit des primo-accédants, célibataires ou jeunes couples, ayant un budget de 150 000 à 180 000 euros ». Mais les prix dépassent souvent les budgets prévus, car il reste difficile de trouver des biens dans un centre ville en pénurie de logements.

Des périphéries qui montent

Aujourd’hui, Lille ne se conçoit pas sans son agglomération. Par exemple, en périphérie très proche, les trois quartiers résidentiels les plus huppés, Marcq-en-Barœul, la Madeleine et Lambersart se situent à peu près dans la même fourchette de prix que Lille, environ 3000-3 200 euros le mètre carré, et peuvent proposer un plus large choix de biens. Ils restent tout de même en dessous des prix les plus hauts du centre lillois, pouvant atteindre jusqu’à 4 500 euros le mètre carré.

Marielle Davoudian