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Prix immobilier

Le marché du 2ème arrondissement lyonnais en pleine forme

Le 2ème arrondissement de Lyon, également appelé la "presqu'île"

Le 2ème arrondissement de Lyon, également appelé la "presqu'île" - DESVIGNE Conseil / SPLA Lyon Confluence

L’immobilier dans le 2ème arrondissement de Lyon, se porte bien, s’accordent à dire les professionnels. Comparativement à celui du reste de la ville, qui reste dynamique, le marché fonctionne en flux tendu et les biens se vendent vite et cher.

Le marché du second arrondissement a plutôt mieux résisté que les marchés périphériques à la crise immobilière de 2008-2009. Le prix de vente moyen dans la ville de Lyon s’élève à 3075 euros le mètre carré, tandis que dans le deuxième arrondissement, il oscille entre 3400 euros et 4500 euros le mètre carré. Ce quartier, très coté car faisant partie de l’hyper-centre, ne manque pas de demande, mais l’offre se fait rare. « L’immobilier est toujours perçu comme une valeur refuge et d’autant plus dans les arrondissements centraux. En outre, nous sommes sur un périmètre contraint, sur une presqu’île, entre le Rhône et la Saône. L’offre y est donc largement inférieure à la demande » analyse Pierre Albepart, directeur des expertises au Crédit foncier.

Un arrondissement divisé en deux

Le marché se divise en deux parties. D’un côté, celui de l’ancien, dans la partie centrale partant de la place Bellecour, de l’autre celui du neuf, dans la zone sud réaménagée grâce au projet « Lyon confluence ». Au sud de la gare Lyon Perrache, immeubles, hôtel et bureaux flambant neuf ont vu le jour. Ceux-ci, dont la phase de commercialisation a été entamée, se vendent très bien. Mais il faudra attendre fin 2011, pour avoir une augmentation des offres. « Pour ces produits neufs, qui peuvent être du très haut de gamme, avec terrasses et vue sur les fleuves, on peut atteindre les 5000 euros du mètre carré » confie Pierre Albepart. La ville espère avec ces nouvelles constructions dans le centre ville de Lyon, attirer investisseurs et entrepreneurs. En ce qui concerne l’ancien, majoritaire dans l’arrondissement, les prix s’envolent. Pour un appartement de prestige, donnant sur le Rhône, on avoisine le million d’euros pour 250 mètres carrés dans le quartier d’Ainay. Pour un trois pièces d’environ 70 mètres carrés, comptez 250 000 euros pour l’ancien, 320 000 pour le neuf.

Un quartier aux multiples atouts

Cet arrondissement, qui cumule de nombreux avantages (commerce, université, restaurants), est très dynamique et attire une clientèle très variée. Les étudiants visent les studios quand les couples primo accédants avec des salaires confortables, souhaitent y acquérir un trois pièces. « Les biens dans le secteur d’Ainay sont de très bonne qualité, c’est le quartier bourgeois de Lyon. Il est au cœur de l’île et même s’il reste cher, il attire toujours autant de monde », précise Franck Vitali, conseiller immobilier chez Century 21. « La population au sein de l’arrondissement et même à l’échelle de la ville de Lyon reste très endogène » note Pierre Albepart. Les investisseurs étrangers sont peu présents, tout juste viennent-ils de la capitale.

Un arrondissement « select »

Cependant, un bon nombre de personnes sont exclus du marché. « Aujourd’hui, beaucoup de personnes ne peuvent pas emprunter même si les taux sont bas, car les banques demandent des garanties de plus en plus strictes. Or, ce qui se vend dans le 2ème est cher, et ceux qui ont de l’argent n’ont pas besoin de passer tous ces barrages institués par les établissements bancaires. C’est devenu très compliqué pour toute une catégorie d’acquéreurs », concède M.Pellegrin, directeur de l’agence Perrache Immobilier. « Le marché est devenu fou », renchérit Franck Vitali. Et si les prix sont encore loin d’atteindre les sommets de ceux de la capitale, ces derniers ne semblent pas prêts de baisser.

Nastasia Desanti