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Prix immobilier

Les primo-accédants font la loi du marché dans le 3ème à Lyon

La tour de la Part-Dieu ou "tour crayon" est un des symboles du 3ème arrondissement

La tour de la Part-Dieu ou "tour crayon" est un des symboles du 3ème arrondissement - Flicker/Lemezza

L’arrondissement est le plus vaste de Lyon. Fort de 90 000 âmes, son territoire comprend des quartiers très variés. De la zone résidentielle de Montchat aux immeubles des années 1970 de la Part-Dieu, le 3ème accueille toutes sortes d’acquéreurs. Si le haut de gamme ne perd pas de son attractivité, la hausse des prix des logements résidentiels constatée jusqu'à récemment est bien terminée.

« La tendance est à la hausse des mises en vente. Les propriétaires anticipent une possible baisse et mettent leurs maisons sur le marché. En conséquence, le marché se détend en cette fin de second trimestre ». L’analyse est de Bernard Poncet, directeur de la structure générale de Century 21 à Lyon. Ce schéma, qui est supputable à la majorité des logements du 3ème arrondissement lyonnais, exclut pourtant certaines zones.

Le directeur explique que « les prix varient selon les quartiers, la proximité du métro et/ou du tram, des commerces, d’espaces verts et également le style d’habitat et son agrément ». Montchat, acculé à l’ouest et délimité par la colline de Bron, est l’endroit le plus prisé et le plus cher de la zone. Selon Anthony Martins, agent immobilier dans l’agence Solvimo Kummer immobilier, il est fréquent que « des biens s’échangent entre 800 000 et 1 million d’euros dans ce quartier ».

La Part-Dieu, le faubourg populaire

Le quartier de la Part-Dieu, le plus important du 3ème arrondissement, n’affiche pas les mêmes prix de ventes. Anthony Martins estime le prix moyen dans ce secteur à 3 500 euros du mètre carré. Mais des disparités existent selon les rues. Selon Bernard Poncet, le PLU a son importance : « Le Plan local d’urbanisme permet la construction de différents genres d’habitats collectifs ». Des différences qui sont visibles dans les montants des transactions. L’agence Solvimo a récemment vendu un T3 de 65 mètres carrés sur Cassagne pour 210 000 euros. Dans le même quartier, plus à l’est néanmoins, elle a géré la transaction concernant un appartement plus haut de gamme, en duplex sur le toit de 125 mètres carrés pour 630 000 euros.

Une clientèle jeune

L’investissement locatif n’est pas essentiel sur ce marché. Anthony Martins fait part d’une présence très marqué des primo-accédants, « des couples de trentenaires avec un budget limité ». En conséquence, la réalité rattrape aujourd’hui le marché, qui se serait trop envolé. Les acquéreurs deviennent plus patients et les vendeurs sentent le vent tourner. Bernard Poncet explique que, « de mémoire, les rentrées de biens n’ont jamais été aussi importante que depuis 2008 ».

Damien Fournier