Les biens se raréfient dans le 5ème arrondissement de Lyon

L’immobilier du cinquième arrondissement a résisté à la crise, avec un prix au mètre carré qui n’a pas cessé d’augmenter depuis deux ans, passant ainsi de 3 200 à 3 800 euros. Très prisé pour son authenticité et ses immeubles anciens, ce secteur de Lyon suscite un très fort intérêt de la part des acquéreurs. Mais la raréfaction des biens s'y fait de plus en plus sentir.

Le Vieux Lyon, « un musée à ciel ouvert »

L’immobilier est scindé dans cet arrondissement : le nord, avec des biens neufs, et le sud, dans lequel se trouve le centre historique du Vieux Lyon et donc de l'ancien. C’est justement ce secteur qui attire les acquéreurs, « séduits par l’âme des vieilles pierres », explique Franck Vitali, responsable de l’agence Century 21. Avis partagé par Alban Pichot, responsable de l’agence Alcôve immobilier, qui considère le Vieux Lyon comme « un musée à ciel ouvert, où l’on n’achète pas du mètre carré mais une tranche d’Histoire ». Cependant, ce quartier peut être considéré comme bruyant, du fait de son fort attrait touristique.

Une clientèle variée...

Le Vieux Lyon est prisé par « des citadins, des provinciaux et aussi des Parisiens», tandis que « le secteur du Point du jour, dans le Nord de l’arrondissement, est plus recherché par des familles », indique Alban Pichot. Le centre historique est divisé entre les quartiers de Saint-Paul au nord et Saint-Jean, proche de la presqu'île - très animés - et Saint-Georges, au sud, bien plus calme. Ils partagent cependant un point commun, celui d'être très convoités des primo-accédants ainsi que des familles, avec souvent des enfants en bas âge.

... mais peu de retraités

Mais certaines personnes peuvent être exclues du marché. Pour M. Vitali, « les retraités sont peu représentés dans le cinquième arrondissement, principalement à cause d’immeubles anciens qui ne disposent pas des services recherchés par cette clientèle. Beaucoup sont de style Renaissance et n’ont pas d’ascenseurs ».

Une palette de biens

Pour Franck Vitali, on peut trouver des biens qui vont « du studio de 15 mètres carrés, à la villa de 300 mètres carrés ». Ainsi, une transaction a été effectuée, par l’agence Century 21, dans le quartier de Saint Jean avec un appartement deux pièces de 69 mètres carrés. Le bien s'est vendu 240 000 euros. En ce qui concerne le nord de l’arrondissement, les prix peuvent varier dans une fourchette qui peut aller « jusqu’à 1 000 euros d'écart. Cependant, la rareté des biens fausse l'estimation des prix sur le marché », explique Alban Pichot. L’agence du Square Habitat, quant à elle, a vendu un T3 en duplex de 65 mètres carrés, avec un garage en sous-terrain, près du Point du Jour pour 215 000 euros. Jean-Christophe Chobret, responsable de l'agence La Forêt, considère ce quartier comme le « cœur » du cinquième arrondissement. « Plus on s'en éloigne, plus les prix baissent », indique-t-il.

Des délais de ventes raccourcis

Les délais de vente sont de l'ordre de deux mois, même si « dorénavant, le calcul ne se fait plus en nombre de jours mais plutôt en nombre de visites », fait remarquer M. Pichot.