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Prix immobilier

De gros écarts de prix dans le 2ème marseillais

Le deuxième arrondissement de Marseille

Le deuxième arrondissement de Marseille - dr

Le deuxième arrondissement marseillais, proche du centre-ville, est en pleine rénovation. A la vente comme à la location, ce secteur de la cité phocéenne reste demandé, mais dans lequel « les gens veulent dorénavant se loger à des prix corrects », indique Robert Pomsar, responsable chez AIMH Orpi Marseille.

Les prix de cet arrondissement côtier, qui donne sur le bassin de la Grande Joliette, se sont stabilisés. Selon les chiffres des Notaires de France, on tourne en milieu d’année autour de 2 400 euros le mètre carré en moyenne. Mais la typologie des biens change la donne : en fonction de l’état de ceux-ci, l’écart des prix varie du simple au double : de 2 000 euros le mètre pour des biens à rénover, jusqu’à 4 000 euros pour du haut de gamme, estime-t-on chez Orpi. Des disparités que devrait toutefois gommer la réhabilitation de certains quartiers, comme le Panier et la rue de la République, qui apportera sans conteste un souffle nouveau dans le secteur.

Des étudiants et des familles

Ces écarts se constatent dans les transactions, conclues à des prix forts différents selon la localisation et l’état du bien. « Nous avons vendu un beau produit dans le quartier de la Joliette : un T2 de 55 m², pour 210 000 euros. Les bonnes affaires ne sont pas rares, dans le quartier du Panier, un T3 de 83 m² à rénover s’est vendu 153 000 euros », explique Robert Pomsar. Mais de façon générale, « les gens veulent dorénavant se loger à des prix corrects », souligne le professionnel.

Côté location, on estime à l’agence Saint-Patrick immobilier qu'à la rentrée « la période a été faste », en ce qui concerne la présence accrue d’étudiants, mais aussi de familles. Car on trouve tous types de biens dans l’arrondissement, « du studio au T5 ». Un exemple de transaction, portant sur une location récente bouclée par Saint-Patrick immobilier : un appartement de 40 mètres carrés, pour un loyer de 450 euros charges comprises, dans le quartier du Panier.

Investissement dans l'ancien

Quelques investisseurs sont présents, même si d’autres arrondissements marseillais en recensent davantage. Ici, « l’ancien est davantage prisé que le neuf, on dénombre peu d’investissements Scellier », précise-t-on chez Saint-Patrick immobilier. Les perspectives d’évolution restent « incertaines, notamment à cause de la réforme de la fiscalité sur les plus-values immobilières», estime Robert Pomsar. Une mesure qui n’a pas été accueillie joyeusement, « les gens se demandent de plus en plus s’il faut vendre leur bien ou non », conclut le professionnel.

Léo Monégier