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Prix immobilier

Le 7ème marseillais touché mais pas coulé

Le front de mer demeure très recherché

Le front de mer demeure très recherché - dr

La crise n’a pas été sans effet sur le 7ème arrondissement de la cité phocéenne. Prix en baisse dans un premier temps, effondrement des volumes de vente dans un second : les professionnels misent sur le second semestre de l’année 2010 pour retrouver le sourire.

Quartier aisé ne signifie pas quartier préservé. Doté d’une réputation d’arrondissement « chic » de Marseille, le 7ème, compris entre le Vieux Port, la Méditerranée et Notre-Dame de la Garde, a connu comme le reste de la ville des difficultés lors des deux dernières années. « Les prix ont beaucoup augmenté avant le clash de septembre 2008, de l’ordre de 20-25 %. Ils ont ensuite dégringolé de 10 %, et sont en standby aujourd’hui » explique Henri Perret, directeur de l’agence Laforêt Immobilier. Au cœur du problème aujourd’hui, la chute des volumes de transaction inquiète désormais d’avantage. Les mutations de confort ne se font plus, et les primo-accédants représentent l’écrasante majorité des acheteurs.

Un arrondissement toujours cher

Les prix n’auraient donc pas suffisamment baissé dans le périmètre pour convaincre les gens de mettre la main au portefeuille ? L’arrondissement demeure en effet très cher. « Il faut compter au minimum 200 000 euros pour dénicher un appartement sans vue d’une surface comprise entre 60 et 80 mètres carrés » explique Bernard Cordoliani. Et pour une maison de ville, un type de bien très demandé donc difficile à dénicher, il convient de débourser entre 350 000 et 450 000 euros. « Il faut toutefois noter que dans le 7ème, les disparités de prix sont énormes et que la fourchette de prix au mètre carré varie de 2 000 à 10 000 euros » ajoute Henri Perret.

Les jardins et terrasses plébiscités

Dans ce périmètre, les demandes récurrentes concernent moins des quartiers spécifiques que des vues particulières. Sud oblige, les biens bénéficiant de parties extérieurs, comme des terrasses ou des jardins, obtiennent également systématiquement les faveurs des acquéreurs. Les logements profitant d’une vue sur mer, du côté de Palm Beach notamment, ou d’une vue dégagée du côté de Notre-Dame de la Garde, intéressent ainsi particulièrement la clientèle. A fortiori les trois pièces, « le type de logement les plus demandé », ajoute Henri Perret.

Une agglomération de quartiers

En dépit des mutations survenues à Marseille au cours des dernières décennies, l’arrondissement a su conserver son aspect d’agglomération de quartier. Une facette du 7ème qui continue de séduire, alors même qu'il est situé à proximité direct du vieux port et de l’autoroute A50, qui passe sous l’arrondissement. « Marseille a la cote » résume Bernard Cordoliani. « D’une ville industrielle et portuaire à la réputation sulfureuse dans les années 80, nous vivons aujourd’hui dans une cité en pleine mutation qui demeure la seule grande ville sur la Méditerranée à disposer d’un tel potentiel de développement ».

Marc Fleury