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Prix immobilier

Un marché tourmenté dans le 8ème à Marseille

Le 8ème arrondissement, en quête de stabilité

Le 8ème arrondissement, en quête de stabilité - dr

Le marché tourne au ralenti depuis quelques mois dans le 8ème, l’un des arrondissements marseillais les plus recherchés. Les biens mettent davantage de temps à se vendre et les prix s’installent dans la baisse.

Si l’immobilier est considéré comme une valeur sûre dans le 8ème, un petit coup de mou se fait sentir aujourd’hui dans cet arrondissement du sud ouest de la ville. « Actuellement, les biens peuvent rester plusieurs mois en présentation », prévient d'emblée Laurent Boulay, agent mandataire au sein de Maxihome 8ème. « Les acquéreurs réfléchissent à deux fois avant de se lancer dans une opération immobilière, qu’ils soient primo-accédants ou déjà propriétaires », explique le professionnel. Attention, blocage ? « Les seuls biens qui se vendent sont ceux au prix du marché, les biens surévalués restant de côté », tranche pour sa part Samuel de Saint-Laurent, gérant d’ERA Adequat Immo.

Des prix orientés à la baisse

Parallèlement, la tendance est à la baisse globale des prix : si la pierre dans l’ancien affichait 3 260 euros par mètre carré en moyenne au début de l’année, les professionnels constatent aujourd’hui un repli. Les tarifs varient selon les secteurs et le type de bien. La fourchette haute reste le Carré d’or, la 2ème avenue du Prado, Paradis, Pointe Rouge, Vieille Chapelle ou Les Goudes, quartier qui a tout du petit village avec son port de pêche. Pour les appartements, « les prix vont de 3 200 à 5 000 euros selon l’état, pour les maisons de 4 000 à 6 500 euros en fonction du standing », explique M. Boulay. Plus accessibles mais néanmoins demandés, les quartiers Bonneveine, de Saint-Giniez et du Rouet, en pleine mutation en ce moment. Les prix vont de 2 500 à 3 200 euros pour les appartements et peuvent monter jusqu’à 3 800 pour les maisons. Le secteur de la Plage a de quoi séduire, mais « il n’est pas rare d’y trouver des biens qui nécessitent 600 euros par mois de charges », indique M. de Saint-Laurent.

L’arrondissement, familial et au bord de la plage, est le cadre idéal pour y implanter une résidence secondaire : chez Maxihome, on explique qu’un tiers environ de la demande concerne des Lyonnais, des Stéphanois et des Parisiens en quête d’un pied-à-terre près de la mer. Les jeunes, eux, se retranchent vers des coins plus abordables, tels les 4ème et 6ème arrondissements. Récemment, on explique chez Maxihome avoir vendu un appartement de 75 m² pour 210 000 euros à Saint-Giniez. Vers Les Goudes, un bien de 85 m² avec une grande terrasse une pleine vue sur la mer est à vendre pour 480 000 euros.

Léo Monégier