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Prix immobilier

Une demande en baisse mais des prix stables à Montpellier

La place de la Comédia dans le centre ville de Montpellier

La place de la Comédia dans le centre ville de Montpellier - Wikimédia

Le marché de l’immobilier à Montpellier note une baisse de la demande dans un contexte de crise économique. Ce qui ne laisse pas les professionnels de marbre, inquiets devant une telle situation.

Les professionnels de l’immobilier sont unanimes au sujet de la demande à Montpellier : celle-ci fléchit de plus en plus. « Au centre ville, le marché est calme », déclare Olivier Morgant, directeur de l’agence Laforêt centre. « Nous avons accusé une baisse de 15 à 20 % des transactions ces derniers mois. Mais nous n’observons pas de chute des prix », ajoute-t-il toutefois.

Des prix variés selon le type de bien

En effet, selon les chiffres des Notaires de Paris, les prix se sont stabilisés ces derniers mois autour d’un prix moyen de 2 511 euros le m² vers la fin 2011. « On trouve facilement des appartements à 1 500 euros le m² dans l’immobilier ancien de l’après guerre. Dans le neuf, par exemple autour du bassin Jacques Cœur, les prix peuvent atteindre les 5 000 euros le mètre ». explique Maître François Granier, notaire à Montpellier. A Montpellier, il existe deux types d’acheteurs. Olivier Morgant fait une distinction entre les investisseurs particuliers qui disposent d’un budget allant de 60 000 à 100 000 euros, et « les autres qui arrivent avec des sommes qui oscillent entre 150 000 et 200 000 euros et qui visent plutôt le centre pour des locations de bureaux ».

« Un contexte économique difficile »

Avec la crise, « ce sont les primo-accédants qui ont évidemment le plus souffert. Les banques ne leur octroient plus de crédits ». Certains par contre n’ont pas guère besoin de financement bancaire, à l’image de ce particulier avec qui l’agent immobilier a conclu une transaction en mars dernier. « Il s’agissait d’un hôtel particulier de 215 m² que j’ai vendu à 300 000 euros. Le plus étonnant a été de conclure la vente en trois jours seulement. Le client n’a même pas négocié le prix ». Mais malgré cette vente éclair, M. Morgant n’est « pas très optimiste pour l’avenir », car pour lui, « le contexte économique est difficile ».

Badr Lebnioury