Une demande en baisse mais des prix stables à Montpellier
Les professionnels de l’immobilier sont unanimes au sujet de la demande à Montpellier : celle-ci fléchit de plus en plus. « Au centre ville, le marché est calme », déclare Olivier Morgant, directeur de l’agence Laforêt centre. « Nous avons accusé une baisse de 15 à 20 % des transactions ces derniers mois. Mais nous n’observons pas de chute des prix », ajoute-t-il toutefois.
Des prix variés selon le type de bien
En effet, selon les chiffres des Notaires de Paris, les prix se sont stabilisés ces derniers mois autour d’un prix moyen de 2 511 euros le m² vers la fin 2011. « On trouve facilement des appartements à 1 500 euros le m² dans l’immobilier ancien de l’après guerre. Dans le neuf, par exemple autour du bassin Jacques Cœur, les prix peuvent atteindre les 5 000 euros le mètre ». explique Maître François Granier, notaire à Montpellier. A Montpellier, il existe deux types d’acheteurs. Olivier Morgant fait une distinction entre les investisseurs particuliers qui disposent d’un budget allant de 60 000 à 100 000 euros, et « les autres qui arrivent avec des sommes qui oscillent entre 150 000 et 200 000 euros et qui visent plutôt le centre pour des locations de bureaux ».
« Un contexte économique difficile »
Avec la crise, « ce sont les primo-accédants qui ont évidemment le plus souffert. Les banques ne leur octroient plus de crédits ». Certains par contre n’ont pas guère besoin de financement bancaire, à l’image de ce particulier avec qui l’agent immobilier a conclu une transaction en mars dernier. « Il s’agissait d’un hôtel particulier de 215 m² que j’ai vendu à 300 000 euros. Le plus étonnant a été de conclure la vente en trois jours seulement. Le client n’a même pas négocié le prix ». Mais malgré cette vente éclair, M. Morgant n’est « pas très optimiste pour l’avenir », car pour lui, « le contexte économique est difficile ».