Une vraie force d'attraction

Et si le centre-ville demeure toujours recherché, la commune entend faire face à la pression démographique en s'étendant vers le sud.

Du fait de sa situation géographique et de son image de ville estudiantine, Montpellier bénéficie d'un pouvoir d'attraction que d'autres villes de la même importance ne peuvent pas lui disputer. Et il est probable que l'arrivée d'une nouvelle ligne TGV, prévue dans quelques années à l'occasion de sa prolongation vers Barcelone, ne fasse que renforcer la pression migratoire qu'elle supporte depuis des années.

Celle-ci n'est sans doute d'ailleurs pas étrangère au dynamisme du marché immobilier de la ville, qui s'est vivement apprécié ces dernières années. Au point de devenir exagérément surévalué, comme le notent les professionnels locaux, qui évaluent le budget moyen pour acquérir un beau deux-pièces à désormais... 150 000 euros ! « La demande est devenue si pressante que l'écart naturel des prix entre le neuf et l'ancien a presque disparu », avance Jean-François Granié, à la tête de cinq agences Century 21. Aujourd'hui, le calme, semble-t-il, est en train de revenir. Si certains vont jusqu'à parler de « correction » du marché, d'autres en revanche sont plus mesurés : « Les vendeurs trop gourmands prennent conscience plus vite qu'auparavant de la nécessité de revoir à la baisse leurs prétentions », lance Didier Chaponnet, directeur d'ERA Immobilier à Lattes. Cela se vérifie surtout pour les grandes surfaces, les studios et deux-pièces faisant preuve, quant à eux, d'une belle résistance.

Constructions à Port-Marianne

Si la physionomie de Montpellier ne cesse d'évoluer, l'Ecusson et le quartier de la Comédie, le coeur historique de la ville, figurent toujours parmi les secteurs les plus prisés. Les prix y sont donc très soutenus. « Difficile de trouver un studio de 20 mètres carrés à moins de 65 000 euros. Et les prix sont souvent bien plus élevés », précise Didier Chaponnet. Viennent ensuite les quartiers nord, avec le Plan des Quatre-Seigneurs, Aiguelongue ou Boutonnet, plus tranquilles que le sud et l'est de la ville, théâtre d'un vaste programme de développement urbain, rendu nécessaire par la pression démographique. C'est en effet à Port-Marianne, où il est prévu d'implanter la nouvelle mairie, que Montpellier a vocation à s'étendre.

Frank Audonnet