Encore de bonnes affaires !

Cependant, l'heure est plutôt au ralentissement de la hausse des prix, voire à la stagnation. Ces derniers avaient bondi en 2004 et 2005, réduisant largement le fossé avec Metz. Mais les différences entre les soeurs ennemies ne seront sans doute jamais complètement effacées. « La proximité du Luxembourg ne tire pas de la même façon les prix à Nancy, à Metz ou à Thionville », explique Grégory Pierre, responsable d'une agence Century 21. « Leur niveau reste ici raisonnable, à environ 1 700 euros le mètre carré, car le marché demeure peu spéculatif. » Il est vrai que plus de 86 % des logements font office de résidence principale. Et pour cause, il fait bon vivre à Nancy. Les quartiers historiques toujours prisés Cité médiévale, berceau de l'art nouveau, la ville de Nancy possède de nombreux atouts esthétiques. Son héritage historique lui a laissé un centre-ville où les immeubles dépassent rarement quatre étages. Les quartiers les plus recherchés se trouvent, sans surprise dans la « ville vieille ». Là, les façades en pierre de taille de la place Stanislas, de la place de la Carrière, de la rue Saint-Epvre ou encore du cours Léopold rivalisent avec les maisons bourgeoises de la rue de la Ravinelle ou du quai de Choiseul. « En centre-ville, les maisons de maître, notamment quand elles ont un petit charme art nouveau, sont si prisées qu'elles passent rarement par les agences et s'échangent grâce au bouche-à-oreille », note Thomas Merkel, de l'agence Laforêt Immobilier Nancy. « Le secteur Poincaré-Foch arrive également dans le peloton de tête des emplacements les plus recherchés, avec une moyenne de 2 400 euros le mètre carré, suivi du quartier des Trois-Maisons, plus au nord, où les prix s'affichent à 2 100 euros le mètre carré, poursuit-il. Dans les quartiers les moins chers, on trouve des appartements à 1 800 euros le mètre carré. Les zones décotées se situent pour l'essentiel au sud de Nancy. Mais les quartiers Saint-Pierre, René-II, Bonsecours (sud-est) ou encore Saurupt et Clemenceau peuvent encore se valoriser. »

Caroline Truc