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Nantes : Une maison fabriquée à base de déchets

L'une des chambres de la "Villa déchets"

L'une des chambres de la "Villa déchets" - dr

Nantes héberge la « Villa déchets », un édifice construit entièrement à partir de métal, de polystyrène et de bois. Ayant nécessité trois semaines de construction, ce bâtiment s’étend sur 76 mètres carrés habitables. Maison du monde est l’investigateur de ce projet, qui a coûté 280 000 euros.

En plein cœur de Nantes, la « Villa déchets » attire les curieux. Fédéric Tabary, concepteur du chantier, explique dans un entretien au journal Le Monde que « l’objectif de cette opération est évidemment de sensibiliser le public à la question de la production démesurée de déchets et de leur nécessaire réduction ». Cette maison prototype de 76 mètres carrés a été réalisée en seulement 3 semaines, à partir de matériaux de récupération. 3 tonnes de métal, 80 mètres cubes de flocons de polystyrène et 1 300 palettes de bois ont été récoltés dans les poubelles des magasins de bricolage et les entreprises de construction.

Une maison qui « n’a de trash que son nom »

L’intérieur de cette villa étonne par sa décoration cosy : les fauteuils fabriqués à partir de bois ou de carton, ou encore le parquet provenant d’une église, donnent une ambiance chaleureuse à la maison. Fréderic Tabary précise que « la maison n’a de trash que son nom ». Pour un coût de 280 000 euros, ce projet a mobilisé plus de 2 500 bénévoles et a été financé dans sa totalité par « l’enseigne de décoration Maisons du monde, dont le siège se trouve dans la banlieue nantaise ». En contrepartie, la marque pourra faire figurer dans son prochain catalogue dix meubles libres de droit, fabriqués pour l’occasion.

Inspirée de la Scraphouse, à San Francisco

Ce projet est issu d’un concept américain. La ScrapHouse, qui a été construite à San Francisco en 2005 par un collectif américain. Cependant, cette maison n’était pas habitable, contrairement à la « Villa déchets ». Cette propriété fait office de gîte, le quotidien précise même que « vendues aux enchères, les nuitées ont trouvé preneurs en quelques heures ». A la différence de la ScrapHouse qui a « fini à la poubelle », précise M. Tabary, la « Villa déchets » sera déplacée dans un éco quartier de Nantes début janvier. Elle servira à abriter des associations, mais restera partiellement ouverte au public. Le concept plaît puisque le projet va être exporté à Paris en 2011, ainsi qu’à Marseille, Bruxelles et éventuellement New-York.

Marie-Pierre Haddad