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Ces maires qui se félicitent des cessions de terrains de l'Etat

La mesure de Duflot donne des idées aux maires

La mesure de Duflot donne des idées aux maires - Fotolia

En marge du trouble suscité par la mise en ligne d’une liste de terrains cessibles vraisemblablement caduque, la décision de confier aux communes des terrains décotés voire gratuitement sur tout le territoire fait le bonheur de certains élus...

L’annonce de la mise à disposition aux collectivités de terrains appartenant à l’Etat, dans le but de favoriser la construction de 110 000 logements sociaux, ne fait pas que des mécontents. Si certains maires déploraient la semaine dernière la présence de terrains déjà vendus au sein des 930 sites publiés par le gouvernement, d’autres ne cachent pas aujourd’hui leur joie d’obtenir du foncier dans ces conditions préférentielles. Et pour cause, quelque 2 000 hectares doivent en effet être cédés aux communes, à bas prix voire gratuitement.

Du logement étudiant à Libourne

Libération a ainsi recueilli les témoignages de maires, de gauche comme de droite, qui ont accueilli plus que favorablement la mesure annoncée par Cécile Duflot. Ainsi, à Libourne, le maire PS Philippe Buisson se félicite de la réaffectation de la caserne de la ville : « Depuis trois ans, ce site est laissé à l’abandon », explique l’édile au quotidien. Et pourtant, à Libourne, le logement social ne manque pas. En effet, la ville en compte déjà selon lui entre 21 et 22%. Les objectifs de l’article 55 de la loi SRU sont donc déjà remplis, mais M. Buisson entend plutôt mettre l’accent sur le logement étudiant.

De nouveaux quartiers au programme

Annie Hild, maire UMP d’Idron, petite commune de 3 800 habitants (juste au-dessus de la barre des 3 500 habitants, au-delà duquel les communes doivent respecter la loi SRU) parle d’ « un gros soulagement pour nos finances ». Ici, c’est un ancien terrain militaire, racheté en 2004 par la municipalité, qui servira à construire « une zone d’activité, des équipements pour les jeunes ou les personnes âgées, du logement permettant à la fois mixité sociale et accession à la propriété », explique-t-elle à Libération. Si la ville ne compte que 10 % de logements sociaux, le lancement de programmes lui permettra de geler les pénalités prévues par la loi SRU, précise Mme Hild.

Enfin, Bertrand Mertz, élu socialiste de Thionville, confie pouvoir enfin « lancer un projet de ZAC écologique » sur les terrains appartenant à RFF et la SNCF. Il estime pouvoir faire sortir de terre 500 logements.

Un coup de pouce nécessaire, qui n'attend plus qu'à être validé par la liste définitive desdits terrains, attendue pour la fin septembre...

Léo Monégier