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Logement social : L'Etat vend 2 000 hectares de terrains

375 sites cédés son en Île-de-France

375 sites cédés son en Île-de-France - Ministère de l'Egalité des territoires et du Logement

Cécile Duflot présente ce matin en Conseil des ministres son projet de loi facilitant la vente du foncier public. Plus de 900 sites ont été identifiés, sur lesquels 110 000 logements seront construits en quatre ans.

Un camp militaire à Idron, dans les Pyrénées-Atlantiques, une école de sous-officiers de gendarmerie à Libourne, près de Bordeaux, des espaces ferroviaires à proximité de la gare de Thionvile… Au total, ce sont 930 sites publics que l’Etat s’apprête à mobiliser, dans le cadre de son projet de loi pour la construction de logements. 110 000 pourraient voir le jour d’ici à 2016, dont la moitié au sein de la région Île-de-France, qui cumule près de 30 % des demandes de logements à l’échelle nationale.

L’inventaire complet de ces terrains mobilisables, d’une superficie totale d’environ 2 000 hectares, sera dévoilé dans le courant de la journée sur le site du gouvernement.

« Forte décote »

Auparavant, Cécile Duflot, la ministre en charge de la question, aura présenté son projet en Conseil des ministres. Comme annoncé il y a quelques jours, le texte assied deux des engagements présidentiels en matière de logement social : le renforcement des dispositions introduites par l’article 55 de la loi SRU, déjà évoqué en début de semaine, et la cession du foncier public, donc, qui se fera « avec une forte décote pouvant aller jusqu’à la gratuité pour les logements sociaux », précise le ministère.

A noter que les terrains en passe d’être cédés sont « souvent […] situé[s] au cœur des agglomérations », ce qui permettra la construction de logements locatifs sociaux « bien insérés », élément clé de « la mixité sociale et [de] l’égalité territoriale ». L’exemple le plus fort est certainement celui de la caserne de pompiers de Reuilly, dans le 12ème arrondissement de Paris, dont la vente traînait depuis une dizaine d’années faute d’un accord entre le gouvernement et la mairie de Paris.

Emmanuel Salbayre