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La Villa "Beau-Site", une épine en or retirée du pied de l'Institut de France

Vue de la façade de la Villa Beau-Site

Vue de la façade de la Villa Beau-Site - Miniwark/Wikimedia Commons

A sa mort, en 1988, la harpiste Gisèle Tissier ne se doutait pas du cadeau empoisonné qu’elle faisait à l’Institut De France en lui léguant sa magnifique propriété. La villa « Beau-Site », classée monument historique…

Et pourtant, cette magnifique propriété avec vue sur la Méditerranée a donné du fil à retordre à l’institution. Selon l’AFP, la villa Beau-Site, à Nice, a intégré il y a 25 ans le patrimoine de l'Institut mais « devait rester ouverte au public pour des événements culturels comme des concerts », comme le souhaitait Gisèle Tissier, premier prix du conservatoire de Paris et amie du compositeur Gabriel Fauré. La généreuse donatrice en avait toutefois laissé l’usufruit à un locataire, qui était devenu son « ami et gardien ». Un partage qui a généré des litiges entre l'occupant et l'Institut de France, raconte l’agence de presse.

En effet, « la situation s'est dégradée, l'homme s'enfermait dans la villa, il laissait les sculptures antiques tomber les unes après les autres », explique à l’agence de presse Gabriel de Broglie, académicien et chancelier de l'Institut de France. Jusqu’à ce qu’un arrêt de péril soit prononcé, entraînant l'interdiction d'habiter cette demeure classée monument historique...

Cédée à une riche famille monégasque

Faute de pouvoir y consacrer un financement à la hauteur, la villa est tombée à l’abandon durant plus deux décennies. Mais elle est aujourd'hui promise à un avenir plus radieux. Elle sera cédée par un marchand de biens à une riche famille allemande, installée à Monaco, « capable de consacrer des millions d'euros à sa restauration », indique l’AFP. Un mal sans doute nécessaire : pas moins de 600 artisans devraient s’atteler à l’ouvrage, dans le respect « des techniques de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle », conclut l’AFP.

André Figeard