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Prix immobilier

Inquiétude autour du marché immobilier nîmois

La place d'assas à Nîmes

La place d'assas à Nîmes - Wikimédia

Les professionnels de l’immobilier à Nîmes ne cachent pas leur pessimisme face à la morosité du marché. Ils mettent en cause la rigidité des banques qui n’octroient plus beaucoup de crédits.

Les professionnels de l’immobilier nîmois sont unanimes : le marché est au point mort. La faute, selon eux, aux banques, qui ne prêtent plus. « La confiance n’existe presque plus entre banquiers et investisseurs solvables », explique Gilles Gazeies, gérant de l’agence Grand Nîmes, qui voit dans cette mésentente l’un des motifs principaux du quasi-blocage des ventes à l’œuvre depuis plusieurs mois. « Les banques deviennent affreuses », renchérit Marie-Hélène Lubrano, gérante de l’agence ERA JMH Immobilier. La crise a « violemment impacté le volume des ventes, divisées par deux par rapport à il y a trois ou quatre ans ».

Des petits investisseurs pour des petits prix

Gilles Gazeies, explique que pour « ceux qui se lancent toujours dans l’achat, les prix et les taux restent attractifs avec quelquefois des occasions qui vont jusqu’à 5 % de taux d’intérêt ». Ces investisseurs se tournent plutôt vers des biens de moins de 200 000 euros. Impression confirmée par Marie-Hélène Lubrano qui constate que « depuis quelques temps, seuls les petits biens sont vendus, avec quelques rares biens de prestiges ». Elle nous explique ne plus avoir fait de vente de plus de 300 000 euros depuis le début de l’année. Alors qu'avant, « j’ai vendu il y a quelques mois, une grande maison pour 900 000 euros à un particulier qui n’a pas eu besoin de prendre un crédit ».

Edwige Dhiser, gérante de l’agence Era Gip immobilier dresse un constat similaire. La professionnelle ne vend « quasiment qu’à des petits investisseurs qui souhaitent placer des sommes entre 80 et 100 000 euros dans la pierre et revendre après avoir effectué des travaux ». Les quartiers plébiscités de la ville restent les mêmes : les Jardins de la Fontaine, la Cigale, ou l’avenue Jean Jaurès, bien desservis par les transports et loin des travaux du centre-ville.

Des prix attractifs à Nîmes

Les petits investisseurs, peu nombreux selon les professionnels, profitent cependant d’un contexte favorable au placement. En effet, les prix, variables en fonction des quartiers, restent généralement peu élevés, autour de 1 500 euros le mètre carré dans le centre. L’agence Grand Nîmes a récemment vendu un appartement de 50 m² avec terrasse et garage pour 150 000 euros, soit 3 000 euros du mètre. Mais le bien « est en parfait état et ne nécessite pas de travaux », précise Gilles Gazeies

Badr Lebnioury