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Prix immobilier

"Un marché inexistant pour les biens de 120 à 200 000 euros"

Le centre-ville de Niort

Le centre-ville de Niort - dr

Le marché immobilier reprend des couleurs à Niort. Après une année 2009 catastrophique, le début 2010 a été plus prospère, malgré l’accalmie de rigueur enregistrée durant l’été.

Si la location repart à la hausse, le marché de la vente se relève plus péniblement de la crise, qui a entraîné une baisse des prix quasi générale sur le marché niortais. Le marché n’en est que plus timoré, mais se redresse, grâce à l’arrivée des primo-accédants. « L’effet PTZ [prêt à taux zéro, NDLR] se fait particulièrement sentir, et on voit plus de clients en ce moment », témoigne Kévin Denizeau, responsable au sein de l’agence Century 21 Sèvre.

une absence de marché «  intermédiaire »

« On trouve de nombreux biens jusqu’à 120 000 euros et au-delà de 200 000 euros », indique un responsable d’agence du réseau Guy Hoquet. « Le marché des T2 et T3 est la cible des primo-accédants, portés par des taux d’intérêt à 3,20 %. Ce type d’acquéreurs représente 80 % du chiffre d’affaires de l’agence », poursuit-il. Au-delà de 200 000 euros, les biens partent également facilement, grâce à un niveau d’investisseurs qui ne faiblit pas. Mais les professionnels notent toutefois une pénurie de demande et d’offre pour les biens situés entre cette fourchette de prix. Les biens restent en agence plus longtemps, avec en moyenne un délai de transaction plutôt long, qui peut aller d’un à trois mois.

Des maisons en ville à partir de 100 000 euros

Les prix oscillent entre 1 200 et 1 500 euros du mètre carré dans Niort. « Pour une maison en centre-ville de 100 mètres carrés, il faudra compter 161 000 euros », note Kévin Denizeau. Dans l’ensemble, on peut trouver des maisons de 80 ou 100 mètres carrés à des prix abordables, entre 100 000 et 150 000 euros. Celles-ci « se vendent bien, à condition de comporter un garage si elles sont situées en centre-ville », selon le réseau Guy Hoquet. Le luxe n’est pas en reste. La région comporte de nombreuses maisons de maître, de grandes fermes datant du seizième siècle, et même la perle locale : les anciens moulins en bord de Sèvre. Prohibitifs pour les petits budgets, leurs prix avoisinent les 500 000 euros, mais trouvent tout de même facilement acquéreur.

« Il n’y a pas de quartier particulièrement peu apprécié »

Si le centre ville demeure une valeur sûre, « le quartier de Saint-Pezenne est très demandé », pour M. Denizeau. Pour Louis-Gaby Gibert, responsable à l’agence Sainte-Marthe, qui vient de signer une transaction dans le quartier Saint-Florent, « il n’y a pas de quartier particulièrement peu apprécié, on peut trouver du pire comme du meilleur partout ». Le quai Métayer, idéalement situé, en bord de Sèvres, ne connaît pas la décote non plus. Et enfin, plus abordable mais non moins bien situé, à proximité du centre-ville, le quartier Chabaudy peut s’ajouter à une longue liste de lieux où règne une atmosphère de vie agréable.

Léo Monégier