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Prix immobilier

Des acheteurs un peu plus hésitants dans le 15ème

Le 15ème, un arrondissement familial

Le 15ème, un arrondissement familial - dr

Le plus peuplé et le plus familial des arrondissements parisiens garde la cote.

A l’arrêt pendant la crise de 2008, le marché immobilier du 15ème arrondissement est reparti de l’avant courant 2009. Comme le reste du marché parisien, il se caractérise aujourd’hui par un manque notable de biens à vendre. Une situation qui dure « depuis le début de l’année dernière », explique Patrick Bonvallet, de l’agence du même nom, alimentée par le fait que les propriétaires ont tendance à « attendre d’avoir trouvé un nouveau logement avant de mettre le leur en vente ».

Des acheteurs un peu plus hésitants

Sans surprise, cette pénurie de biens tire les prix de vente. Au dernier décompte de la Chambre des Notaires de Paris-Île-de-France, le mètre carré dans le 15ème arrondissement se négociait à 7 540 euros en moyenne à la fin de l’année 2010, en hausse de 17,5 % sur un an. Nul doute qu’il a continué à progresser depuis, même si, de l’aveu d’Hervé Baudin, responsable de l’agence ERA, rue du Théâtre, « les prix n’ont plus l’air de monter aussi fortement que l’année dernière ». Selon lui, « les acheteurs sont toujours là, mais on les sent plus hésitants qu’il y a quelques mois… ». Ainsi, une cliente de l’agence a récemment refusé un appartement qui correspondait en tous points à sa demande, au motif que la chambre, orientée cour, était un peu trop sombre. « Il y a un an, on n’entendait pas ce type d’argument, poursuit Hervé Bauduin. Au niveau actuel des prix, certains clients ne sont plus prêts à tout acheter ». Les biens vieillissants, ceux qui sont situés au rez-de-chaussée, ou ceux qui nécessitent beaucoup de travaux, par exemple, partent moins facilement qu’il y a quelques mois. « Les gens préfèrent mettre le prix pour obtenir un appartement qu’ils jugent irréprochable, sans travaux… Ce type de prestation part très rapidement, parfois dans la journée », indique un agent de l’est de l’arrondissement.

Jeunes cadres

Comme ailleurs, les valeurs varient très fortement selon la typologie des biens et de leur situation géographique. « Un beau bien, proche des commerces et du métro, qui trouve preneur pour 7 000 euros du mètre dans le sud de l’arrondissement pourra tout aussi facilement partir pour plus de 11 000 euros dans le nord, traditionnellement plus prisé », explique François Kerautret, de l’agence Solvimmo, rue d’Alleray. A ces niveaux, l’arrondissement compte peu de primo-accédants, même si une population de « jeunes cadres, dotés d’un apport personnel important, et qui bénéficient la plupart du temps d’un soutien familial » trouve à s’y loger, explique Patrick Bonvallet, dont l’agence vient de vendre un 44 mètres carrés proche de la station Félix Faure à un jeune couple, pour 385 000 euros.

François Alexandre