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Avenue Foch : La grogne des habitants

Vue de l'avenue Foch, qui pourrait devenir piéton

Vue de l'avenue Foch, qui pourrait devenir piéton - Besopha / Wikimedia Commons

La mixité sociale dans le 16e, promue par Anne Hidalgo, fait beaucoup parler d’elle dans l’arrondissement huppé de la capitale. Et pas qu’en bien.

C’est tout un arrondissement qui grince des dents, à en croire Le Figaro. En cause, le projet porté par des architectes et soutenu par la candidate PS aux municipales : réaménager entièrement l’avenue Foch, qui s’étend sur 1,3 km entre la porte Dauphine et l’Arc de Triomphe, en y implantant un centre commercial, des équipements et une coulée verte. Mais surtout 6 000 à 10 000 logements, entre la porte Dauphine et la porte d’Auteuil. « L’hypothèse a suffi à empourprer tout un arrondissement », selon le quotidien. D’autant que ce réaménagement urbain figure maintenant au programme de la socialiste, qui veut que le 16e « prenne sa part de mixité sociale dans Paris ».

« Projet contre-nature »

Ce que dénonce l’association de riverains Mieux vivre ensemble dans le quartier Dauphine (MVEQD). « Les habitants ne se laisseront pas faire », ont-ils expliqué au Figaro. Même son de cloche dans l’entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate UMP à la mairie de Paris, où l’on déplore un « projet contre-nature qui consiste à déclasser l’existant plutôt que de relever les défis urbains en travaillant les espaces délaissés ».

L’avenue Foch, site classé aux Monument historiques où se concentrent ambassades, hôtels particuliers et appartements de prestige, ne doit pas devenir « le Notre-Dame-des-Landes de Paris », dénoncent-ils, estimant que les déclarations d’Anne Hidalgo jouent une « énième fois la carte caricaturale du clivage bourgeois-ouvrier ».

Ce qui pourrait aussi déstabiliser le marché immobilier local, opine au quotidien Charles-Marie Jottras, président du réseau Daniel Féau, spécialisé dans le luxe : « Cette avenue est principalement habitée par des clients internationaux qui sont venus pour son image glamour et historique ». Une avenue où les prix médians vont de 9 000 et 10 000 euros par mètre carré, en baisse de 6,50 % sur un an au troisième trimestre selon les notaires franciliens.

A. F.