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Pourquoi il ne faut pas surévaluer le phénomène du Brexit sur l'immobilier à Paris

Charles-Marie Jottras, président du réseau Daniel Féau

Charles-Marie Jottras, président du réseau Daniel Féau - BFM Business

VIDEO Invité sur BFM Business, le président du réseau immobilier de luxe Daniel Féau estime que l'impact du Brexit sur les prix des biens parisiens haut de gamme est à relativiser.

Le Brexit a-t-il véritablement un effet significatif sur les prix de la pierre en France, et plus particulièrement de l'immobilier de luxe à Paris? De l'avis du patron du réseau Daniel Féau Charles-Marie Jottras, l'impact est réel sur les prix des biens les plus prestigieux situés dans la capitale française mais il ne faut pas nécessairement s'en alarmer.

Dans les faits, l'impact du Brexit sur les prix de l'immobilier parisien se fait ressentir sur les biens de luxe mais également dans les logements qui entrent dans la catégorie de "l'immobilier familial parisien", a ainsi assuré mercredi Charles-Marie Jottras dans l'émission "12H, L'heure H" sur BFM Business. Mais le patron du réseau Daniel Féau tient à le préciser : "Il ne faut pas surévaluer le phénomène". Le Brexit, c'est "quelques centaines de personnes dont l'essentiel recherchent des appartements précisément familiaux, classiques. Ce sont des gens qui étaient employés dans des départements financiers à Londres, qui savent que leur département est rapatrié à Paris. Quelques centaines de personnes donc qui se positionnent sur le marché de l'achat, qui cherchent des appartements familiaux – donc minimum trois chambres – le problème, c'est qu'ils arrivent sur un marché qui est d'ores et déjà extrêmement tendu, extrêmement déséquilibré entre l'offre et la demande", pointe le président du réseau immobilier.

"Ils cherchent des appartements dans des quartiers, disons familiaux avec des bonnes écoles. Beaucoup se reportent sur notamment le 16e, le 16e sud, un peu le 15e aussi sur des appartements - pour simplifier les choses - entre 1 et 2 millions et ça c'est un marché qui est extrêmement tendu", poursuit Charles-Marie Jottras.

-35% sur le marché londonien en 18 mois

Outre un marché déséquilibré entre l'offre et la demande à Paris, ces profils ont aussi un autre défi à relever: vendre leur appartement à Londres, alors que la demande est en berne dans la capitale britannique et que les prix reculent dans les beaux quartiers. "C'est aussi un des problèmes", souligne Charles-Marie Jottras. "Les gens qui ont acheté à Londres et qui veulent revenir à Paris se trouvent dans un marché qui a baissé de l'ordre de 35% en 18 mois". Et ce, principalement à cause du Brexit. "Mais je vous rappelle que Londres était l'une des capitales les plus chères du monde" et qu'elle attire quantité d'étrangers, poursuit Charles-Marie Jottras. Soit une raison de plus, selon lui, de ne pas "exagérer le phénomène".

JCH

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